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La date du scrutin, qui a fait l'objet de plusieurs jours de bras de fer, a été approuvée par le principal parti d'opposition, les conservateurs de la CDU/CSU, ont indiqué à l'AFP des sources proches du parti social-démocrate du chancelier Scholz.
Selon une autre source, le chancelier devrait poser le 16 décembre la question de confiance au Bundestag, la chambre basse du parlement. Le vote des députés aura lieu deux jours après le dépôt de la motion, selon la même source.
Le calendrier offre un peu de visibilité au pays qui se débat dans une grave crise industrielle et s'inquiète des répercussions pour son commerce et sa sécurité de l'élection du républicain Donald Trump comme président aux Etats-Unis.
La rupture brutale, mercredi dernier, de la coalition tripartite dirigée depuis trois ans par Olaf Scholz a plongé la première économie européenne dans une crise inédite.
Le chancelier, désormais à la tête d'un gouvernement minoritaire avec les écologistes, avait dans un premier temps fixé le vote de confiance le 15 janvier en vue d'un scrutin en mars.
Mais pressé de toutes parts d'accélérer la cadence, l'impopulaire dirigeant avait alors fait marche arrière et confié le soin de fixer la date aux groupes parlementaires des conservateurs de la CDU/CSU, premier parti d'opposition largement en tête dans les sondages d'opinion, et de son parti social-démocrate (SPD).
Une fois qu'Olaf Scholz aura perdu la confiance des députés du Bundestag, la chambre basse du parlement - un scénario quasi-inévitable étant donné qu'il ne dispose plus d'une majorité, le président allemand Frank-Walter Steinmeier aura trois jours pour dissoudre la chambre.
Puis selon la procédure, de nouvelles élections doivent avoir lieu dans un délai de 60 jours. Le président a mené depuis lundi des consultations avec des responsables de partis pour trouver une date adéquate.
La directrice fédérale des élections, Ruth Brand, a dit mardi ne pas s'opposer à une élection anticipée avant mars, jugeant la tenue d'un scrutin réalisable "en toute sécurité juridique", lors d'une audition devant la commission de contrôle des élections du Bundestag.
La coalition formée depuis fin 2021 par le SPD d'Olaf Scholz, les Verts et les libéraux avait volé en éclats mercredi soir après le limogeage du ministre des Finances libéral Christian Lindner, en raison de profonds désaccords sur la politique économique.
Les partis n'ont pas attendu un accord sur une date des élections pour lancer leur campagne.
En première ligne, les conservateurs avec le chef de file Friedrich Merz, formation qui caracole actuellement en tête dans les sondages d'opinion avec quelque 32%, qui pressait le chancelier d'ouvrir la voie à des élections rapides.
"Car le monde qui nous entoure n'attend pas. Ce n'est pas comme si tout le monde retenait son souffle et regardait l'Allemagne avec fascination, en attendant que toutes les décisions soient prises en Europe, en Asie et aux Etats-Unis. Le monde attend une République fédérale d'Allemagne capable d'agir", a-t-il déclaré mardi lors d'un discours lors d'une conférence rassemblant des patrons de l'hôtellerie.
Même si les conservateurs l'emportent, la constitution d'un gouvernement ne s'annonce pas aisée, si l'on en croit les derniers sondages publiés après la rupture du gouvernement.
Les conservateurs excluent toute alliance avec l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) le parti d'extrême-droite, crédité de 19,5% dans le dernier sondage de l'institut Insa.
Friedrich Merz voudrait éviter une coalition à trois, mais les scores des autres partis ne le permettraient pas à ce stade, avec un SPD à 15,5%, des Verts à 11,5%, et un FDP, tout juste à 5%.
Olaf Scholz, en dépit de sa dégringolade dans les sondages de popularité, entend de son côté mener la campagne du SPD, alors que son ministre de la Défense Boris Pistorius est de loin l'homme politique le plus populaire en Allemagne.