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Il est allé jusqu'à promettre et jurer de ne plus se porter candidat à quelque présidentielle qui soit. Idem pour son fils Jamal qui était jusque-là, une sorte de président héritier. En vain.
C'était son départ que l'on exigeait à partir de la Place Tahrir et de bien d'autres villes d'Egypte. En bon militaire (peut-on en dire autant du président ?), il n'a jamais voulu déserter. Vendredi, il a fini par se résigner au départ, en s'arrangeant à ce que cela n'ait pas l'air d'une fugue à la Ben Ali. C'est l'armée, omniprésente par ailleurs, depuis 1952, qui se voit déléguer tous les pouvoirs en attendant des lendemains meilleurs. Elle a d'ores et déjà procédé à la suspension de la constitution et à la dissolution du parlement. La liesse populaire est là, la peur aussi de voir les choses prendre une autre tournure. La révolution des Egyptiens profitera-t-elle aux Egyptiens ?
C'est tout le mal qu'on leur souhaite, car ce ne sont pas les opportunistes qui doivent manquer du côté d'Oum Addounia (la mère du monde).
Un peu plus loin à Alger, ce sont les forces de l'ordre qui ont fait preuve d'un opportunisme qui n'a pas fait dans la dentelle. Molestations et autres arrestations en masse ont étouffé ce qui menaçait de prendre une tournure à la tunisienne ou à l'égyptienne.
Mais à la différence du Caire et de Tunis, à Alger, ce ne sont pas les jeunes blogueurs qui ont occupé le devant de la scène, mais bien des opposants politiques, et des activistes droit-de l'hommiste. Sauf qu'avec un état d'exception qui sévit depuis 19 ans, il n'est pas évident de s'exprimer à Alger.