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L’ancien patron du MUR a vivement critiqué ses amis parlementaires et ministres du PJD qui ont laissé leur référentiel «islamique» de côté dans la gestion des affaires publiques.
La réponse du PJD n’a pas tardé. Et c’est Mohamed Yatim, membre du secrétariat général du PJD et également membre dirigeant du MUR, qui s’est chargé de riposter à l’idéologue des islamistes «modérés». Il a distingué, dans un entretien publié sur un site web marocain, entre la prédication qui est «un domaine du permis et de l’interdit», d’une part, et le champ politique qui, par essence, relève de la législation et de la gestion. Et d’ajouter qu’«il ne faut pas donner l’impression que nous voulons bâtir un Etat religieux mais un Etat des institutions».
A ce propos, Abdelhakim Aboulouz, chercheur au Centre marocain des sciences sociales à Casablanca, a affirmé dans une déclaration à «Libé», que la critique des parlementaires et ministres du PJD par Raissouni s’inscrit dans un contexte marqué par l’affaiblissement du référentiel islamique au profit de la gestion technocratique. Et d’ajouter que la déclaration de ce dernier a ouvert un débat entre deux courants au sein du MUR: ceux qui défendent la nécessité de s’attacher au référentiel islamique dans la gestion de la chose publique et ceux qui sont favorables à l’action politique technocratique qui se fonde principalement sur la légitimité de la réalisation.
Des observateurs pensent, néanmoins, que cet échange entre les deux islamistes n’est que «du tape-à-l’œil», et que les déclarations de Raissouni reflètent l’état d’esprit et les sentiments profonds des parlementaires et des ministres du PJD qui se gardent de réagir à ces propos en raison de leurs responsabilités au gouvernement. Pour preuve, la critique dirigée contre les responsables du PJD est parue dans «Attajdid», organe officiel du MUR et plus qu’officieux du PJD.
De son côté, Driss Hani, l’une des figures du chiisme marocain, s’en est pris au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et son parti (et bien entendu au MUR) à cause de leur soutien aux insurgés syriens, tout en les exhortant à envoyer leurs enfants faire le jihad en Syrie au lieu de les inscrire dans les grandes écoles turques pour y poursuivre leurs études. Driss Hani a prédit la fin du projet des Frères musulmans et d’Al-Qaïda dans le monde arabe et musulman. «Le projet des Frères musulmans et d’Al-Qaïda s’effondrera» bientôt», a-t-il affirmé dans un entretien accordé au site d’informations «Lakome».