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A rappeler les événements sanglants qu’ont connus les villes phosphatières au début mars 2011, qui ont causé des blessures parmi les forces de l’ordre, les enfants des retraités et les agents de l’OCP, l’incendie d’un certain nombre de véhicules et d’équipements et de bureaux administratifs et l’interception des trains de phosphate à maintes reprises. Cette explosion sociale, qui tire sa force du Printemps arabe, a été très difficile à calmer et à absorber. Elle a réveillé la conscience de l’administration du phosphate de son profond sommeil ,qui a procédé rapidement à l’embauche de 5800 jeunes et a fourni des formations à plus de 10700 dans les différents instituts et centres de formation professionnelle et au financement de 52 projets. Tout cela n‘est pas à la hauteur des attentes de la jeunesse de Khouribga, ville oubliée et marginalisée pendant des décennies. Qui est responsable des maux dont souffre cette ville ? La réponse est fort simple. La responsabilité incombe aux conseils communaux et aux gouverneurs qui se sont succédé dans la gestion de la chose publique depuis de nombreuses années, ainsi qu’à la direction du phosphate dont la seule préoccupation, c’est l’extraction du phosphate ... Les grands projets socioéconomiques programmés dans la province de Khouribga et la région sont la seule preuve d’une prise de conscience tardive de l’administration des phosphates, selon certains agents et cadres retraités de l’OCP.
Compte tenu de l’injustice dont ont souffert les ouvriers qui tiraient le phosphate du fond en se servant de la pelle, de la pioche et des bras, nombre d’entre eux sont morts à cause de l’effondrement des couches de phosphate et d’autres suite aux maladies (silicose, cancer)
Comme des armées de jeunes gens attendaient longtemps que l’OCP les tire des griffes de la misère noire, ils se sont jetés à corps perdus dans les pateras de la mort. Certains ont eu de la chance et ont réussi à atteindre l’autre rive. Par contre, d’autres malheureux ont perdu leur vie, noyés dans la mer. A titre d’exemple, les jeunes du quartier «Labrique» et ceux du village rural « Foqra» qui ont connu une mort collective au large à cause de l’immigration clandestine vers l’Eldorado italien. L’Italie, le pays de prédilection des jeunes chômeurs khouribguis. Y compris également ceux qui ont perdu la raison à cause de la toxicomanie, l’alcool et l’eau-de-vie. Espérons que la population khouribguie tire profit de ces grands projets lancés par le Roi Mohammed VI. Ces projets d’envergure pourraient atténuer la souffrance de la jeunesse à condition qu’on les concrétise.
Ainsi, les responsables de la chose publique dans la région sont-ils appelés à ouvrir tous les espaces socioéducatifs, culturels et sportifs devant les jeunes, en adoptant une stratégie et un plan d’action sérieux, tout en choisissant des cadres compétents et expérimentés pour la conduite de ces projets tels que le complexe socioéducatif Al Qodss , la salle couverte Moulay Youssef, le complexe culturel abandonné et la salle des fêtes qui est supervisée par l’OCP.