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On retrouve le même son de cloche chez Malika Benradi, membre fondateur de Joussour. «La femme épouse, la femme mère, mais où est donc la femme citoyenne ?» s’est-elle interrogée en présentant les grandes lignes de l’étude réalisée par JFFM. «Certes la question est à la fois complexe et sensible de par le référentiel religieux qu’elle ne manque pas de soulever. Et d’indiquer que les conventions internationales demeurent le maillon faible lorsque le rapport de forces les met en présence d’une société patriarcale qui rejette catégoriquement l’idée même d’accorder des droits à la femme. Mais on pourrait également se poser la question de savoir pourquoi l’Etat s’empresse de ratifier des conventions dont il est loin de respecter l’application. Le Maroc est un membre actif de la société internationale et est tenu de ce fait au respect des droits de l’Homme et à l’harmonisation des textes de loi avec le droit international. Elle a indiqué par ailleurs que c’est une responsabilité partagée. Les partis politiques sont appelés à revoir leurs copies et à faire preuve de plus de volonté. Le bât blesse également au niveau du comportement quotidien des citoyens qui marginalisent le rôle qu’est amenée à jouer la femme dans la société. Mme Benradi lance un appel à tous. Pour elle, «nous sommes à la croisée des chemins et de ce fait, le choix est simple : ou bien opter pour une société plus démocratique et plus progressiste ou bien s’enfoncer davantage dans les méandres du conservatisme».
Pour Hassan Tarek, membre du groupe socialiste, la mise en œuvre de la Constitution d’une manière adéquate avec les conventions internationales constitue une priorité. Ceci est d’autant plus important que la Loi suprême n’est pas très claire concernant la question ; une certaine ambiguïté persiste à ce niveau. Mais ce qui est sûr, c’est que les conventions internationales se placent au-dessus des lois nationales et au-dessous de la Constitution. Mais pour lever toute ambiguïté, Hassan Tarek appelle à la création d’un mécanisme servant de plaidoyer pour l’harmonisation.
Quant à Naima Farah, du groupe du Rassemblement national des indépendants, elle est plutôt pessimiste. Et pour cause, la menace de perdre les acquis en matière des droits des femmes plane dangereusement sur la société, a-t-elle précisé. Et c’est l’absence de vulgarisation de la culture des droits de l’Homme qui est pointée du doigt par Samira Inane de l’Organisation marocaine des droits humains.