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Comment encourager les jeunes des deux rives à avoir une même signifiance pour des notions dont le sens diffère selon qu’on se place d’un bord ou de l’autre de la Méditerranée? Telle est la question voire l’enjeu d’un axe de partenariat qui vise à hisser le rôle des jeunes dans les sphères et instances politiques et au niveau des centres de prise de décision.
Dans une intervention à cette occasion, Jawad Chafik, acteur associatif et politique, a présenté les grandes lignes de l’expérience de la démocratie locale, ainsi que tous les obstacles ayant accompagné sa mise en place. L’enjeu de domination, l’absence de volonté politique, la falsification de la volonté populaire, la cooptation des notables … avaient été autant de facteurs qui avaient avorté cette jeune expérience. Et cet activiste socialiste de préciser que l’on pourrait compter plusieurs avancées, dont l’élargissement des champs des libertés et de l’action civile, ainsi qu’une certaine transparence électorale. «Il a fallu une dure bataille pour rétablir les jeunes dans leur droit le plus indéniable ; alors qu’ils étaient majeurs à 16 ans déjà en matière pénale, les jeunes ne pouvaient, cependant, voter qu’à l’âge de 21 ans !», s’est-il exclamé. Mais encore faut-il préserver les acquis et pourvoir d’autres attributions, à la faveur d’une meilleure mise en application du texte constitutionnel.
Venue de Strasbourg, Laurence Mauler, chef de la mission des jeunes au sein de la Direction de l’animation à la communauté urbaine de Strasbourg, a présenté, pour sa part, l’expérience de sa ville, notamment celle du conseil des jeunes, qui dure déjà depuis près de vingt ans. «En vingt ans, nous disposons certes d’une bonne expérience, à travers laquelle les jeunes accompagnent, influent et impactent le travail du conseil. Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous avons enraciné l’acquis ; c’est toujours la question de pérennité qui reste posée», a-t-elle souligné.
Acteur associatif, Mustapha Elouizi n’a pas hésité à préciser, pour sa part, que le degré de démocratie d’un pays se reflète à travers le niveau de participation des jeunes aux instances civiles et politiques, mais surtout aux instances de prise de décision. «Il faut certes rétablir une certaine confiance chez les jeunes, comme chez les adultes d’ailleurs, afin de garantir un retour d’intérêt à la chose publique, mais cela ne se réalisera que par l’exercice continu de la démocratisation de tous les espaces de l’Etat et de la société», a-t-il soutenu.
Certes, le Mouvement du 20 février a eu un apport considérable en matière de valorisation de cette catégorie d’âge, sur le plan symbolique, psychologique et politique, mais encore faut-il que cette jeunesse prenne en main son destin, à travers une participation active et citoyenne à toutes les batailles menées dans différents espaces publics pour l’Etat de droit et la démocratie participative.
* Jeune participant marocain au colloque