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Des milliers de pharmacies, d’étals et de marchands de rue vendent des médicaments contrefaits à bas prix. Mais selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les antipaludiques de contrefaçon tuent à eux seuls 100.000 Africains chaque année et le marché noir coûte entre 2,5% et 5% de revenus aux gouvernements.
“Par cet appel, (ils) s’engagent à combattre (...) la fabrication et la vente de faux produits pharmaceutiques”, a déclaré Jacques Chirac en parlant des dirigeants du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, de la République centrafricaine, de la République du Congo et du Sénégal.
L’ex-président, qui avait rencontré auparavant les chefs d’Etat de ces pays de la sphère francophone, a dit qu’ils avaient pris l’engagement de soutenir les initiatives publiques et privées visant à faire prendre conscience des risques liés aux faux médicaments et à en éliminer le commerce.
Le président béninois Yaya Boni a déclaré que les pertes occasionnées par ce trafic au commerce pharmaceutique légal de son pays s’élevaient à 30 milliards de francs CFA (67,41 millions de dollars) par an, et que les recettes fiscales de son gouvernement en étaient diminuées de cinq milliards de CFA.
Environ 85% de ses habitants dépendent de faux médicaments qu’ils achètent à plus de 10.000 marchands de rue ou sur les marchés, a souligné Laurent Assolgbathe, directeur national de la protection sanitaire du Bénin.
La Fondation Chirac préconise une action des Nations unies afin de parvenir à une interdiction de ce trafic. Selon l’OMS, le commerce des médicaments illégaux est évalué à 45 milliards d’euros et représente environ 10% de l’industrie pharmaceutique.