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JO 2024 : Vers une course à deux vainqueurs

Jeudi 6 Avril 2017

Entre Paris "prédestinée à l'olympisme" et un projet de Los Angeles "tourné vers les 100 prochaines années", la course à l'obtention des JO-2024 s'intensifie mais pourrait bien livrer deux vainqueurs si le double vote pour 2024 et 2028 devient réalité.
A Aarhus, 2e ville du Danemark, Parisiens et Américains s'emploient à séduire à la fois le Comité international olympique et les fédérations sportives internationales. Engagé dans une opération visant à ne perdre en route ni Paris ni Los Angeles pour leur garantir soit les JO-2024 soit ceux de 2028, le CIO a entendu mardi le président du comité de candidature de Los Angeles, lui aussi entrouvrir la porte: "Nous pensons que la discussion sur 2024/2028 est une idée très sensée et par chance, le CIO dispose de deux grandes villes candidates, toutes les deux capables d'organiser de magnifiques Jeux en 2024", a déclaré Casey Wasserman.
"Dans le langage diplomatico-olympien, cela veut bien dire que LA souligne son adhésion à la démarche du CIO même si publiquement LA comme Paris continue à ne souhaiter que 2024", confie un président de fédération membre du CIO, sous couvert d'anonymat.
La veille, Paris par la voix de son maire Anne Hidalgo avait aussi "apporté son soutien au CIO pour revoir le processus de désignation des villes candidates".
C'est à Lima le 13 septembre que le CIO, réuni en session, doit désigner la ville hôte des JO-2024. Mais inquiet notamment des conséquences des graves intempéries, le CIO a dépêché lundi un émissaire sur place qui va dresser un état des lieux.
"A la lumière de ses conclusions, nous prendrons une décision qui doit intervenir de façon imminente. Nous ne pouvons pas attendre trop longtemps", a indiqué une source proche du CIO. Si l'option Lima est abandonnée, il faudra trouver un plan B, qui pourrait être Lausanne, siège du CIO. "Il doit s'agir d'une solution équitable pour les deux villes candidates", souligne ainsi une source proche de la candidature de Los Angeles.
Le CIO a dans le même temps annoncé mardi le versement au Pérou d'une aide d'urgence de 600.000 USD (562.000 euros).
Avant même le début de sa présentation devant les fédérations olympiques d'été, Paris avait fait le buzz et provoqué surprise et jalousie de la part du clan californien: Paris s'est en effet offert la couverture d'une édition limitée du New York Times. Même si cette édition n'a été distribuée qu'à SportAccord surmontée du slogan "Paris 2024: Made for Sharing", le coup a porté, pour un coût "limité", selon les responsables parisiens.
A 14h45 et pendant 13 minutes, soit 3 de plus que la durée initialement autorisée, les Californiens ont ensuite défendu un projet "pas tourné vers les 100 dernières années mais les 100 prochaines," a lancé le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, comme pour répondre à Paris qui rappelle que 2024 coïncidera avec le centenaire des JO-1924 dans la capitale française.
Los Angeles "a de bonnes chances d'accueillir les Jeux car nous disposons déjà des infrastructures, nous n'avons besoin de rien construire", a-t-il ajouté.
"Paris n'est pas la ville des meilleurs. C'est la ville qui amène chacun à son meilleur. Elle est en cela prédestinée à l'Olympisme", a répliqué juste après Mme Hidalgo.
"Pourquoi Paris doit avoir les Jeux en 2024?", s'est ensuite interrogé Estanguet. "Certains évoquent le centenaire des JO de 1924, d'autres avancent que c'est la 4e candidature parisienne, et c'est une partie de la réponse".
Mais "le plus important, c'est que nous avons la conviction d'être la bonne ville, avec la bonne vision au bon moment pour le sport", a ajouté Estanguet.

Los Angeles montre Paris du doigt

Soupçonnés d'avoir acheté de faux fans sur Facebook dans des pays comme le Pakistan, les responsables de la candidature de Los Angeles aux JO-2024 ont répliqué mercredi en assurant n'être "pas surpris" que la polémique "vienne de Paris", ville également candidate.
Selon une enquête de la radio française RTL lundi, Los Angeles 2024 pourrait avoir acheté des fans sur Facebook de façon artificielle dans plusieurs pays. Une pratique courante sur ce réseau social, qui expliquerait la forte augmentation du nombre des supporteurs de Los Angeles en quelques semaines (plus d'un million contre environ 200.000 début janvier).
Plusieurs pays du sous-continent indien comme le Pakistan ou le Bangladesh sont connus pour abriter des entreprises qui vendent de faux "likes" sur Facebook ou Twitter contre rémunération.
La forte progression du nombre de ses fans coïncide avec "le lancement de la campagne internationale sur Facebook permis par le CIO depuis le 3 février", s'est défendu mercredi le comité de candidature californien dans un communiqué transmis à l'AFP à Aarhus au Danemark.

 


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