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Tout le monde le sait : l’espoir suscité par la victoire de Barack Obama n’est rien au regard de la tâche qu’il lui faut désormais accomplir.
S’il ne l’avait pas fait lui-même, tout ce que la planète compte d’éditorialistes et de commentateurs s’est chargé de dresser la liste des priorités, toutes plus urgentes les unes que les autres, qu’il doit désormais affronter, et régler : crise financière, récession, appauvrissement de la classe moyenne, réchauffement climatique, conflit proche-oriental, Iran, Irak, Pakistan, Chine...
La liste est longue comme le bras ; les plans à mettre en œuvre existent pour la plupart dans les cartons de l’administration entrante ; et personne ne doute de la volonté du 44ème président des Etats-Unis de s’engager sur de multiples fronts. Mais ces bonnes intentions resteront lettre morte si Obama ne suit pas quelques règles de bonne gouvernance à la mode Washington. A quelques heures de sa prestation de serment à Washington, la presse du monde entier titrait sur “le rêve américain” incarné par le jeune président démocrate, soutenu par la plupart des gouvernements étrangers et l’opinion publique. Barack Obama hérite, à 47 ans, d’un pays aux prises avec deux guerres, en Irak et en Afghanistan, et avec l’une des plus graves crises économiques de l’Histoire. Il sera confronté à des défis multiformes, de la lutte contre le réchauffement climatique au conflit du Proche-Orient. Il a déjà admis que la fermeture promise du centre de détention de Guantanamo à Cuba, l’un des symboles les plus controversés de la présidence de George W. Bush, ne se ferait pas aussi rapidement qu’espéré.
A l’étranger, on attend de lui qu’il soit bien des choses à la fois : une sorte de président d’Amnesty International section mondiale, de secrétaire général des Nations unies bis, de patron de Greenpeace Planète et de toutes les ligues contre le racisme. C’est beaucoup.
Et probablement trop, sans vouloir en rien diminuer les qualités, grandes, du nouvel occupant de la Maison Blanche.
Barack Obama a le patriotisme chevillé au corps.
Mieux que quiconque, il a lui-même dit que seuls les Etats-Unis, l’expérience américaine, lui ont permis d’être ce qu’il était. Il sera un président américain qui défendra les intérêts de son pays, économiques et stratégiques. Pas une sorte d’activiste internationaliste, occupé à redresser les pathologies multiples de ce début de XXIème siècle. Pourtant, il “fait” déjà la différence, sur plusieurs points qui comptent. Barack Obama bénéficie certes d’un “état de grâce mondial”, mais il n’a pas de “baguette magique” pour résoudre tous les problèmes.