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Les crises sociales et économiques au Maroc : Un manque de vision stratégique et l'urgence d'une refonte des modes de gestion
Depuis la première Conférence des Nations unies sur l’Environnement de Stockholm en 1972, la communauté mondiale a franchi des étapes significatives et positives dans la prise de conscience collective de la problématique de l’eau au niveau des spécialistes, des sphères politiques de décision et du grand public.
Le Conseil mondial de l’eau, créé il y a maintenant plus de 10 ans à Marrakech, a eu sans doute pour conséquence de sensibiliser l’opinion publique et de favoriser l’action dans un domaine aussi vital pour l’humanité.
Des progrès significatifs ont été certes enregistrés de par le monde en matière d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’amélioration de la sécurité alimentaire grâce à l’extension de l’irrigation et à la lutte contre la pollution et la restauration des écosystèmes hydriques. Mais force est de constater que d’importantes lacunes subsistent et dans certains cas, notamment dans les pays africains, la situation a dans l’ensemble régressé et les interrogations sont encore plus fortes quant au risque futur d’un manque d’eau qui mette en péril le devenir de l’Humanité. De nombreux indicateurs témoignent de l’ampleur des problèmes que confronte la communauté mondiale aujourd’hui :
- près d’1/6 de la population mondiale, soit près d’un milliard.de personnes vit actuellement sans eau potable ;
- le manque d’assainissement est un désastre pour la santé publique. Il condamne la moitié de l’humanité, près de 3 milliards d’individus, à vivre dans des conditions qui s’apparentent à celles du Moyen Age;
- plus de 25 millions de personnes meurent chaque année du fait des maladies hydriques ou à transmission hydrique ;
- près de 963 millions de personnes sont sous-alimentées et vivent dans une situation d’insécurité alimentaire.
Cette situation sera aggravée par l’impact des changements climatiques qui menacent les éléments de base de la vie, à savoir l’eau potable, la santé, la production des vivres et l’environnement des pays et des populations les plus pauvres.
La crise économique et financière actuelle pourrait entraîner également une augmentation du nombre des victimes de la faim et de la pauvreté.
Cette situation ne peut laisser indifférent aucun responsable politique dans le monde. Les diagnostics sont nombreux et convergent tous vers la même analyse des faiblesses qui affectent la gestion de l’eau et qui handicapent l’aspiration d’une large partie de la population mondiale à disposer d’une eau et d’une alimentation suffisantes. Les grandes lignes de ces diagnostics sont connues de tous :
- des visions de développement encore sectorielles et un manque d’une vision holistique ;
- un manque d’efficience dans la gestion de l’utilisation de l’eau ;
- une insuffisance des programmes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement ;
- une implication encore insuffisante dans les décisions de développement et de gestion de toutes les parties concernées ;
- des cadres institutionnels encore inadaptés à une gestion rationnelle de l’eau ;
- une insuffisance dramatique des moyens financiers pour assurer les investissements nécessaires dans les pays en développement.
De plus, le changement climatique présente des risques très sérieux à l’échelle de la planète. Les régimes hydrologiques sont déréglés par le réchauffement. Les modèles climatiques s’accordent à prévoir des sécheresses plus longues et des inondations plus fréquentes. Cette menace climatique intervient à un moment où la plupart des pays doivent également relever les défis en matière d’accès à l’eau, dans un contexte de croissance démographique générale.
Tous les experts s’accordent sur le fait que la communauté internationale doit rapidement se mobiliser pour faire face à la crise globale qui se profile à l’horizon. Les problèmes sont énormes et s’aggraveront s’ils ne sont pas traités. Cette situation difficile doit être à l’origine d’une solidarité mondiale et stimuler l’adoption des réformes profondes du secteur de l’eau.
Le Maroc a créé depuis son indépendance une infrastructure hydraulique solide et des institutions adéquates pour satisfaire ses besoins en eau et développer son agriculture. Mais, cette politique a quelque peu négligé les investissements dans les domaines de la gestion de la demande, de l’adduction d’eau potable dans les zones rurales, de l’assainissement et de la lutte contre la pollution.
La promulgation de la loi sur l’eau en 1995 a constitué un événement-clé. Depuis lors, le Maroc conduit des réformes de modernisation du secteur de l’eau visant à accroître l’efficience de gestion de l’eau et du service. Ces réformes qui ont favorisé la mise en place des fondements d’une gestion intégrée, décentralisée et participative ont abouti au lancement de grands programmes interdépendants et complémentaires relatifs à l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Pourquoi ces programmes sont-ils complémentaires et interdépendants ?
Parce que l’accès à l’eau potable est une arme primordiale dans la lutte contre la pauvreté et les maladies.
Parce que l’assainissement a des conséquences notables sur la santé humaine. Il réduit la pollution, préserve et protège les écosystèmes hydriques et offre la possibilité de mobiliser une ressource en eau utilisable dans le développement de l’agriculture.
Le premier programme concerne la généralisation de l’accès à l’eau potable dans les zones rurales. Ce programme lancé depuis 1995 et financé à plus de 80% par le budget de l’Etat a permis de porter le taux d’accès à l’eau potable, qui n’excédait pas les 14% en 1994 à 90 % en ce début de 2009.
Le secteur de l’eau potable a bénéficié également de plusieurs réformes qui ont concerné la promulgation d’une loi relative à la délégation de service public et la participation du privé dans la distribution de l’eau au niveau de plusieurs villes marocaines.
Le Conseil mondial de l’eau, créé il y a maintenant plus de 10 ans à Marrakech, a eu sans doute pour conséquence de sensibiliser l’opinion publique et de favoriser l’action dans un domaine aussi vital pour l’humanité.
Des progrès significatifs ont été certes enregistrés de par le monde en matière d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’amélioration de la sécurité alimentaire grâce à l’extension de l’irrigation et à la lutte contre la pollution et la restauration des écosystèmes hydriques. Mais force est de constater que d’importantes lacunes subsistent et dans certains cas, notamment dans les pays africains, la situation a dans l’ensemble régressé et les interrogations sont encore plus fortes quant au risque futur d’un manque d’eau qui mette en péril le devenir de l’Humanité. De nombreux indicateurs témoignent de l’ampleur des problèmes que confronte la communauté mondiale aujourd’hui :
- près d’1/6 de la population mondiale, soit près d’un milliard.de personnes vit actuellement sans eau potable ;
- le manque d’assainissement est un désastre pour la santé publique. Il condamne la moitié de l’humanité, près de 3 milliards d’individus, à vivre dans des conditions qui s’apparentent à celles du Moyen Age;
- plus de 25 millions de personnes meurent chaque année du fait des maladies hydriques ou à transmission hydrique ;
- près de 963 millions de personnes sont sous-alimentées et vivent dans une situation d’insécurité alimentaire.
Cette situation sera aggravée par l’impact des changements climatiques qui menacent les éléments de base de la vie, à savoir l’eau potable, la santé, la production des vivres et l’environnement des pays et des populations les plus pauvres.
La crise économique et financière actuelle pourrait entraîner également une augmentation du nombre des victimes de la faim et de la pauvreté.
Cette situation ne peut laisser indifférent aucun responsable politique dans le monde. Les diagnostics sont nombreux et convergent tous vers la même analyse des faiblesses qui affectent la gestion de l’eau et qui handicapent l’aspiration d’une large partie de la population mondiale à disposer d’une eau et d’une alimentation suffisantes. Les grandes lignes de ces diagnostics sont connues de tous :
- des visions de développement encore sectorielles et un manque d’une vision holistique ;
- un manque d’efficience dans la gestion de l’utilisation de l’eau ;
- une insuffisance des programmes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement ;
- une implication encore insuffisante dans les décisions de développement et de gestion de toutes les parties concernées ;
- des cadres institutionnels encore inadaptés à une gestion rationnelle de l’eau ;
- une insuffisance dramatique des moyens financiers pour assurer les investissements nécessaires dans les pays en développement.
De plus, le changement climatique présente des risques très sérieux à l’échelle de la planète. Les régimes hydrologiques sont déréglés par le réchauffement. Les modèles climatiques s’accordent à prévoir des sécheresses plus longues et des inondations plus fréquentes. Cette menace climatique intervient à un moment où la plupart des pays doivent également relever les défis en matière d’accès à l’eau, dans un contexte de croissance démographique générale.
Tous les experts s’accordent sur le fait que la communauté internationale doit rapidement se mobiliser pour faire face à la crise globale qui se profile à l’horizon. Les problèmes sont énormes et s’aggraveront s’ils ne sont pas traités. Cette situation difficile doit être à l’origine d’une solidarité mondiale et stimuler l’adoption des réformes profondes du secteur de l’eau.
Le Maroc a créé depuis son indépendance une infrastructure hydraulique solide et des institutions adéquates pour satisfaire ses besoins en eau et développer son agriculture. Mais, cette politique a quelque peu négligé les investissements dans les domaines de la gestion de la demande, de l’adduction d’eau potable dans les zones rurales, de l’assainissement et de la lutte contre la pollution.
La promulgation de la loi sur l’eau en 1995 a constitué un événement-clé. Depuis lors, le Maroc conduit des réformes de modernisation du secteur de l’eau visant à accroître l’efficience de gestion de l’eau et du service. Ces réformes qui ont favorisé la mise en place des fondements d’une gestion intégrée, décentralisée et participative ont abouti au lancement de grands programmes interdépendants et complémentaires relatifs à l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Pourquoi ces programmes sont-ils complémentaires et interdépendants ?
Parce que l’accès à l’eau potable est une arme primordiale dans la lutte contre la pauvreté et les maladies.
Parce que l’assainissement a des conséquences notables sur la santé humaine. Il réduit la pollution, préserve et protège les écosystèmes hydriques et offre la possibilité de mobiliser une ressource en eau utilisable dans le développement de l’agriculture.
Le premier programme concerne la généralisation de l’accès à l’eau potable dans les zones rurales. Ce programme lancé depuis 1995 et financé à plus de 80% par le budget de l’Etat a permis de porter le taux d’accès à l’eau potable, qui n’excédait pas les 14% en 1994 à 90 % en ce début de 2009.
Le secteur de l’eau potable a bénéficié également de plusieurs réformes qui ont concerné la promulgation d’une loi relative à la délégation de service public et la participation du privé dans la distribution de l’eau au niveau de plusieurs villes marocaines.