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Selon Le Point, ces dispositions visent à faciliter l’implantation d’entreprises nationales ou étrangères, le tout dans le but de créer des milliers d’emplois dans un environnement plus paisible et de donner une réalité à l’utopie du président hondurien : “J’invite mon peuple à rêver et à vivre dans un endroit idéal, sans délinquance, sur un territoire autonome doté d’un meilleur système d’éducation et de santé”. Selon le chef de l’Etat, cela permettrait de réduire fortement la corruption, le trafic de drogue, la criminalité ainsi que la pauvreté.
Le président hondurien a suivi les recommandations d’un économiste, Paul Romer, enseignant à l’université de Stanford qui préconise la création des villes qu’il nomme “charters cities”. Selon l’enseignant, “ce qui fait obstacle au développement des pays pauvres, ce sont les mauvaises normes imposées par les États aux investisseurs, ainsi découragés”.
Pour pouvoir mettre en pratique l’hypothèse proposée par l’économiste, le Honduras a dû modifier un article de sa Constitution, qui interdisait la création des organes juridictionnels d’exception, mais ajoute “à l’exception des privilèges juridictionnels des régions spéciales de développement”.
Selon Le Monde Diplomatique, des villes comme celles-ci ont déjà été créées avec succès à d’autres endroits du globe, comme à Singapour, Hong Kong et en Chine. Cependant, le cas hondurien reste différent parce que l’accord signé mardi dernier s’inscrit dans un cadre d’une expérience visant à ramener la croissance dans ce pays coincé entre le Guatemala, le Salvador, et le Nicaragua. Aussi, le pays étant ravagé par la criminalité, le trafic de drogue, mais surtout l’instabilité politique puisque un coup d’Etat avait éclaté dans ce pays en 2009, il y a de fortes chances que ces villes soient coupées du reste du pays.