Le fait que plusieurs dirigeants mondiaux, dont le président russe Dimitri Medvedev, soient convaincus de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique devrait en principe faciliter la conclusion d'un traité.
Mais le réchauffement pourrait également devenir un bouc émissaire tout trouvé pour un gouvernement soucieux de dissimuler sa propre incurie. Dans ce cas, les tensions entre pays développés, historiquement responsables du phénomène, et pays en développement, dont l'impact augmente rapidement, pourraient s'aggraver.
"Le changement climatique est en train de devenir une réalité bien plus concrète pour de nombreux pays", note Saleemul Huq, de l'Institut international pour l'environnement et le développement, à Londres.
Cela annonce un sentiment d'urgence plus aigu lors des prochaines discussions de l'Onu sur le climat, ajoute-t-il. En décembre 2009, le sommet de Copenhague, censé déboucher sur un traité engageant tous les pays, n'a donné lieu qu'à un texte non contraignant.
L'année 2010 a été marquée par de nombreux phénomènes climatiques extrêmes, et est en passe de devenir la plus chaude depuis le début des mesures précises dans les années 1850. On a aussi observé des inondations meurtrières en Chine et une intense vague de chaleur dans l'Etat américain du Kansas.