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« Le sit-in d'aujourd'hui n'est qu'un avant-goût d'une série d'actions qui vont suivre prochainement puisqu'on est en train de coordonner avec d'autres centrales syndicales afin de mener une action commune au niveau national. A cet effet, une réunion est prévue lundi prochain rassemblant plusieurs syndicats», nous a déclaré Abdelhadi Samad, secrétaire général du Conseil régional des taxis de Casablanca, tout en précisant que l'envergure de la décision prise dépendra en grande partie de la réponse du gouvernement qui a un délai de quatre jours pour répondre aux revendications des taximen.
En effet, ces derniers revendiquent, soit la suppression totale de la hausse des prix des carburants, soit la mise en place d'un système d'indemnisation. « Par cette dernière mesure, nous entendons la mise en place, soit d'un tarif spécifique concernant le transport urbain, soit que le gouvernement nous accorde mensuellement ou annuellement des indemnisations directes sous forme de bons ou en espèces», nous a précisé notre source.
Pourtant, notre interlocuteur et ses collègues estiment que les augmentations des prix décidées dernièrement ne sont que la goutte qui fait déborder le vase et qu'elles ne doivent en aucun cas occulter les autres problèmes du secteur. «Notre action d'aujourd'hui est également une manifestation de notre ras-le-bol contre l'indifférence de l'Exécutif face aux engagements qu'il a pris auparavant. Qu'en est-il des engagements des ministres de l'Equipement, de la Justice et de l'Emploi concernant l'affiliation à la CNSS, le logement social et la modification de certaines dispositions relatives à l'application du Code de la route?», s'est demandée notre source.
En effet, les professionnels du secteur du transport routier déplorent le retard enregistré au niveau de la mise en œuvre des engagements concernant le volet social promis par Karim Ghellab, ancien ministre de l'Equipement et des Transports, avant l'entrée en vigueur de la loi 52-05 destinée à garantir certains droits et avantages sociaux aux chauffeurs professionnels.
A ce propos, ils rappellent, à titre d'exemple, que seuls 50.000 salariés en activité dans le secteur du transport sur 300.000, bénéficient de la couverture sociale et que les deux tiers des employés, soit 200.000 personnes, constitués de non salariés (travailleurs indépendants, conducteurs des taxis…) ne bénéficient d'aucune couverture sociale. Et que près de 90% des entreprises de transport refusent de déclarer leurs conducteurs à la Sécurité sociale malgré les risques du métier.
La délimitation des responsabilités figure également parmi les points critiqués. Les syndicats regrettent qu'elle ne soit pas prise en compte et que le ministre de la Justice la transgresse souvent.
Evoquant l'intervention du chef du gouvernement, relayée avant-hier sur les ondes des deux chaînes nationales, le secrétaire général du Conseil régional des taxis de Casablanca a qualifié le discours de Benkirane de démagogique et d'infondé. Il estime que ce passage télévisé n'est qu'une tentative ratée pour calmer les esprits échaudés par les dernières augmentations. «Personne n'est dupe. L'homme a changé de veste. D'ailleurs, ce n'est pas le premier ni le dernier politicien à le faire. On en a pris habitude», a-t-il conclu.