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Selon une étude menée par le Centre antipoison du Maroc (CAPM), sur les aspects épidémiologiques des intoxications aiguës chez l'enfant au Maroc allant de 1980 à 2009, la tranche d'âge la plus concernée se situe entre 1 et 4 ans avec des extrêmes allant de 1 jour à 14 ans et 9 mois. Dans 14.281 cas (49%) l'intoxication a concerné les bébés suivis de près de la tranche d'âge de 5 à 14 ans (48,2%). L'enfant de moins de 1 an était touché seulement dans 1,8% des cas. L'étude a noté la prédominance masculine des intoxications qui semble s'expliquer par le fait que les garçons sont souvent plus actifs, voire plus turbulents que les filles.
La majorité des intoxications sont survenues à domicile dans 22.331 cas, soit 76,6%, en milieu public dans 1.858 cas, soit 6,4% et au sein des écoles dans 120 cas, soit 0,4%.
La circonstance accidentelle était majoritaire (95,1%), cependant, l'intoxication volontaire a été notée dans 4,9% et concernait essentiellement l'enfant entre 10 à 14 ans.
L'étude explique ces résultats par le fait que les petits, passant la majorité de leur temps à domicile, tentent d'explorer les placards, les tiroirs, les boîtes, les bouteilles et tous les produits auxquels ils ont accès, sans oublier leur imitation des adultes, ce qui est à l'origine de nombreux accidents domestiques.
L'étude pointe du doigt également les parents qui ont sans doute une part de responsabilité, soit par défaut de rangement des produits, notamment les médicaments, ou par des comportements maladroits, représentés essentiellement par le transvasement du produit toxique dans des récipients ou des bouteilles à usage alimentaire.
L'analyse des circonstances en fonction de l'âge a permis de conclure que l'accident classique a été particulièrement fréquent chez l'enfant de 1 à 4 ans. La circonstance suicidaire était l'apanage de l'enfant de 10 à 14 ans (90,4%).
L'analyse des circonstances en fonction du sexe a permis de déduire que le sexe masculin est plus exposé aux intoxications accidentelles (54,5%) et que l'acte suicidaire est l'apanage du sexe féminin avec un sexe ratio (M/F) égal à 0,39.
La voie de prise des produits toxiques la plus citée est la voie orale avec 79,2% de l'ensemble des intoxications suivie de la voie inhalée dans 13,0% des cas et de la voie cutanée dans 4,7% des cas.
Parmi les produits toxiques en cause, les aliments occupaient la première place (24,3%), suivis par les médicaments (23,7%), les produits gazeux (11,7%), les produits d'entretien ménagers (10,4%) et les pesticides (9,9%).
L'analyse de 20.296 cas a révélé que le décès est survenu chez 371 enfants, soit un taux de létalité de 1,8% et des séquelles ont été observées dans 108 cas (0,4 %).
La répartition selon le toxique en cause a montré que cette létalité était attribuée essentiellement aux plantes (Atractylis gummifera L.) dans 146 cas; aux pesticides (organophosphorés et phosphure d'aluminium) dans 60 cas et aux morsures de serpent dans 43 cas. Par ailleurs, 28 cas étaient dus aux aliments et 27 cas au monoxyde de carbone.