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Le Pape a appelé à la création d’un Etat palestinien lors de sa visite à Bethléem, en Cisjordanie, ville présumée de la naissance du Christ.
Au cinquième jour de son voyage en Terre Sainte, après la Jordanie et Israël, Benoît XVI a franchi hier matin le mur de sécurité construit par les Israéliens pour se rendre en territoire palestinien, où il a été accueilli par le leader de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
“Je sais combien vous avez souffert et combien vous continuez à souffrir en raison des bouleversements qu’a connus cette terre depuis des décennies”, a déclaré le Pape. “Mon coeur se tourne vers toutes ces familles qui ont tant perdu”, a-t-il ajouté, en soulignant qu’il se rendrait dans un camp de réfugiés.
Le souverain pontife a eu des mots particuliers à l’adresse des habitants de Gaza, victimes de l’offensive israélienne de janvier dernier, mais il ne se rendra pas dans ce territoire au cours de son périple.
S’adressant à Mahmoud Abbas, il a été très clair: “M. le Président, le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de vos ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l’intérieur de frontières internationalement reconnues”.
Il a rappelé les paroles prononcées par son prédécesseur, Jean Paul II, lors de la visite de ce dernier en Terre sainte en 2000: “Il ne peut y avoir de paix sans justice, et de justice sans pardon”. De son côté, le président de l’Autorité palestinienne a rappelé les difficultés que connaît son peuple, composé majoritairement de musulmans mais qui comprend aussi des dizaines de milliers de chrétiens.
“Sur cette terre sainte, il y a ceux qui continuent à bâtir des murs de séparation plutôt que des ponts, et qui tentent avec leurs forces d’occupation d’obliger chrétiens et musulmans à quitter le pays, afin que les lieux saints deviennent de simples sites archéologiques, plutôt que des lieux vivants de prière, s’est-il offusqué. On exerce contre tous les citoyens arabes, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, toutes les formes possibles d’oppression, de tyrannie et d’expropriation de terres”.
Benoît XVI lui a indirectement répondu en faisant allusion aux impératifs sécuritaires d’Israël: “Mon espoir le plus sincère est que les graves préoccupations concernant la sécurité en Israël et dans les territoires palestiniens soient rapidement et suffisamment dissipées pour permettre une plus grande liberté de mouvement”. A cet égard, le Pape a exhorté les populations de la région à ne pas “recourir (...) au terrorisme”.
“Ayez le courage de résister à toutes les tentations que vous pourriez ressentir de vous livrer à des actes de violence ou de terrorisme. Au contraire, permettez que ce que vous avez vécu renouvelle votre détermination à construire la paix”, a lancé le chef de l’Eglise catholique.
Dans l’après-midi, le Pape devait visiter le camp de réfugiés d’Aïda, à l’entrée de Bethléem, où il devait voir de près un tronçon en béton de la barrière de séparation érigée par Israël, qualifiée de “mur de l’apartheid” par les Palestiniens.