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Dans une allocution lue en son nom devant la 12ème session ordinaire du Sommet de l’Union africaine, par son représentant personnel, le ministre d’Etat Abdelaziz Belkhadem, il a, en substance, rappelé que son pays basait son projet de développement socioéconomique en favorisant la dynamique d’intégration de l’Algérie dans son environnement géographique.
Il a, en outre, affirmé que « l’autoroute Est-Ouest, longue de 1.200 kilomètres et qui a nécessité un financement à hauteur de près de 12 milliards de dollars US, sera livrée à l’exploitation au cours de cette année » et constituera « un axe de communication majeur pour le développement des activités commerciales et économiques, en général ». «Sa connexion avec les réseaux des pays voisins permettra son extension régionale et ouvrira de nouvelles perspectives pour le développement de l’ensemble de la région du Maghreb », a-t-il conclu en feignant d’ignorer que cette connexion ne peut être opérée alors que la frontière algéro-marocaine est fermée depuis belle lurette. Ce qui renvoie aux calendes grecques tout projet d’intégration régionale ou d’édification de ce Maghreb dont les peuples ne cessent de rêver depuis l’aube des indépendances.
Une situation à laquelle chacun des deux pays paie un lourd tribut en points de croissance et en développement socio-économique. Plusieurs voix se sont élevées tant au Maroc qu’en Algérie pour dénoncer cette situation.
Ainsi en a-t-il été du FFS (Front des forces socialistes) algérien dont une résolution du Conseil national datée du 1er mai 2008 avait affirmé que « l’esprit de la déclaration de Tanger du 27 avril 1958 est d’actualité », que « nos pays n’ont aucune chance de se développer séparément », que « la réduction des tensions est un impératif pour l’avenir de nos enfants », que «l’urgence et la priorité sont l’ouverture des frontières » et que «l’ambition et l’objectif sont la construction démocratique d’un ensemble maghrébin ; espace indispensable à la stabilité de la Méditerranée ».
Le secrétaire général du parti, Hocine Aït Ahmed, n’a d’ailleurs cessé de réitérer cette position depuis lors.
Intervenant en juin dernier sur les écrans de Médi1sat, il avait rappelé que « l’urgence pour les Algériens, les Marocains et les Tunisiens c’est qu’ils doivent pouvoir circuler librement dans leur région au même titre que les Mauritaniens et les Libyens ». Idem pour Karim Tabou, premier secrétaire du FFS, qui a plaidé en janvier dernier pour l’«ouverture immédiate» des frontières maroco-algériennes et le rapprochement entre les deux peuples voisins.
Dans une déclaration à la MAP, il avait appelé à « une véritable intégration socio-économique maghrébine, qui met en avant les valeurs démocratiques et la bonne gouvernance » et « appelé à aplanir toutes les divergences entre les deux Etats pour permettre l’instauration d’une véritable intégration maghrébine insistant sur le rôle moteur de l’Algérie et du Maroc dans l’édification de l’union du Maghreb ».
M. Tabou est également intervenu récemment à l’émission «Moubachara Maâkoum» de 2M, pour réitérer que «la fermeture des frontières n’a aucun sens dans un monde marqué par les regroupements économiques et les marchés communs ».
Le président Bouteflika le savait pertinemment en s’ouvrant à ses pairs tant africains qu’arabes. Eux, par contre, se rappelaient pertinemment que c’est lui qui avait ordonné la fermeture des frontières avec le Maroc.