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En effet, selon l'Office des changes, le flux net des IDE s'est établi à près de 8,25 MMDH au cours des quatre premiers mois de cette année, contre 5,55 MMDH à fin avril 2023, marquant une progression de 48,6% en glissement annuel.
Cette dynamique positive, fruit d’un travail de longue haleine, n'est que le début de la consécration des efforts des autorités pour mettre à niveau le cadre légal régissant l'acte d'investir au Maroc et en faire ainsi l'une des plateformes les plus compétitives de la région.
Et les résultats sont déjà palpables : les IDE affluent vers le Maroc dans divers secteurs tels que l’automobile, l’aéronautique, l’immobilier, le tourisme, les transports, l’énergie, les mines et le commerce, rapporte la MAP.
Pour l'économiste Mohamed Jadri, cette performance s’explique par plusieurs facteurs ayant fait du Maroc un leader dans les industries internationales, notamment l'automobile et l'aéronautique.
Parmi ces facteurs, précise-t-il, des infrastructures de qualité, un capital humain compétent, un climat des affaires favorable, une forte intégration locale, ainsi qu'une grande compétitivité.
"Le monde commence à sortir de la période d'inflation qui a débuté en avril 2021. Aujourd'hui, les taux d'inflation sont jugés acceptables, ce qui encourage les investisseurs à mobiliser leurs capitaux, car les coûts d'investissement et les taux d'intérêt des crédits sont abordables", a expliqué M. Jadri.
En outre, il a également relevé que le Maroc se distingue sur la scène mondiale dans le domaine des énergies renouvelables, notamment l'éolien et le solaire, avec des capacités exceptionnelles le plaçant parmi les cinq premiers au monde dans ce secteur.
D’autre part, "la nouvelle Charte de l'investissement du Maroc offre aux investisseurs étrangers des subventions sectorielles, territoriales ou communes pouvant atteindre 30% du budget total de l'investissement, ce qui constitue un fort attrait incitatif", a-t-il noté.
Et de souligner que les accords de libre-échange jouent un rôle crucial dans l'attractivité des IDE. De plus, les produits issus de ces investissements bénéficient de la mention "Made In Morocco", leur conférant d'importants avantages douaniers avec l'Union européenne, les Etats-Unis et d'autres pays.
Parallèlement, l’expert en politique économique et géoéconomie, Ahmed Khalid Benomar, a mis l’accent sur l’entrée en vigueur en 2023 de la nouvelle Charte de l’investissement et la tenue des premières commissions d’investissement dans ce cadre.
"La mobilisation des pouvoirs publics a permis la signature de contrats importants dans divers domaines stratégiques pour le Maroc, tels que les industries, les énergies renouvelables et les projets liés à la mobilité électrique", a-t-il fait remarquer.
Selon lui, "cette dynamique commence à porter ses fruits, et nous pouvons anticiper un renforcement des IDE grâce aux récents projets stratégiques, notamment dans l’écosystème de la mobilité électrique avec le plus grand Gigafactory d’Afrique et les unités liées à la chaîne de valeur de la batterie". Ainsi, ces initiatives devraient renforcer le positionnement du Maroc sur les chaînes de valeur mondiales, créer des opportunités d’emploi pour des dizaines de milliers de jeunes Marocains, notamment des emplois qualifiés, et assurer le transfert de technologies, contribuant ainsi à concrétiser le nouveau modèle de développement du pays.
Force est de constater que tous les signaux sont au vert pour que le Maroc continue de capter davantage d'IDE, renforçant ainsi sa position en tant de pôle d'attractivité majeur pour les investisseurs internationaux en quête de nouveaux marchés dynamiques dans des secteurs stratégiques.