“Les réformes constitutionnelles seraient inertes sans réformes politiques profondes”
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Dans ce sens, il s’est félicité que le parti ait été le pionnier dans la question des réformes. «L’USFP a même fait objet de plusieurs critiques quand il avait adressé un mémorandum sur la question au Souverain. Un événement qui avait défrayé la chronique en mai 2009. Il a été de même quand le 8ème Congrès du parti avait appelé à une monarchie parlementaire», poursuit-il. Ce qui montre que l’USFP est au-devant de la scène. Le parti poursuit ainsi sa lutte historique pour réussir le processus démocratique dans le pays. Un devoir historique que le parti a accompli avec un courage et un militantisme exemplaires depuis des décennies. Ce même devoir l’oblige à poursuivre son action en préservant les réformes actuelles de toutes les déviations qui puissent entraver leur bon déroulement. D’où les interrogations de Hassan Tarek : «Est-ce que les partis politiques pourront réviser la version finale de la Constitution qui sera soumise au référendum? Les deux commissions ad hoc soumettront-elles leurs conclusions au débat public?».
Dans ce sens, il a souligné que «nous voulons une Constitution unique écrite qui régit l’action de tous les pouvoirs et de toutes les institutions de sorte à ce qu’aucune institution ne puisse violer ses dispositions».
Concernant la proposition du parti relative à l’article 19, Hassan Tarek a précisé que l’USFP s’est basé sur ses expériences avec les interprétations dudit article. Ainsi, il a rappelé les critiques auxquelles se sont exposés les militants du parti, à l’opposition en 1983 et au gouvernement de l’alternance. Dans ce cadre, il a insisté sur le fait de séparer les pouvoirs religieux et politique. D’après lui, «nous n’acceptons pas que l’autorité religieuse soit au-dessus de l’autorité politique ou qu’elle ait davantage d’espace de manœuvre dans le champ politique». C’est pourquoi, «nous voulons qu’il y ait une séparation méthodologique entre la Commanderie des croyants qui permet, d’une part, au Roi de légiférer, selon l’article 19, par le biais des Dahirs en tout ce qui concerne le champ religieux, et, d’autre part, d’exercer ses prérogatives, en tant que monarque constitutionnel du pays et en tant que chef de l’Etat conformément aux autres articles de la Constitution», déclare-t-il.
Et pour conclure, le membre du Bureau politique a rappelé que «personne n’a le droit, dans le champ politique, d’utiliser le sacré dans le discours public… Les Oulémas ont certes un rôle primordial, mais n’ont aucun droit d’intervenir dans un débat constitutionnel public ni de lui fixer un seuil comme ils ne peuvent devenir des acteurs politiques».