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Décidément, l’univers pictural de l’artiste-peintre Hanane Belhaiba est une promenade dans l’infiniment petit. C’est la proposition d’un voyage à pied dans des endroits qui nous sont familiers et que l’on prend le temps de regarder plus en profondeur.
Cette plasticienne, qui vit et travaille à Casablanca, ressent ce besoin incessant de s’élever et d’avancer, lentement mais sûrement. Des cieux tantôt violets, bleutés, rosâtres ou jaunâtres, veloutés ou satinés accentuent l’ambiance envoûtante de l’atmosphère. Des contrastes forts et harmonieux, distribués en équilibre sur la surface des toiles chargées de détails, surprennent le regard et participent à la singularité de l’ensemble.
Indubitablement Hanane Belhaiba fait partie de l’école des Peintres de la réalité poétique dont Maurice Brianchon est le chef de file. Dans une période attachée à l’ordre, cette conception privilégie le retour au réel et à la figuration, mais un réel transfiguré par la poésie. Les sujets de prédilection de la plasticienne Hanane sont alors des scènes d’extérieur (les marchés animés, les villages aux murs blanchis couronnés de terrasses, les moussems de la fantasia, scènes de famille…), mais elle excelle aussi dans les scènes d’intérieur et les natures mortes notamment les portraits et les paysages. Elle y fait preuve d’une solide construction et d’un harmonieux équilibre des couleurs.
Le regard à l’œuvre découvre alors des silhouettes suggérées qui évoluent si librement dans l’espace. Suggérées car les formes restent avant tout allusives, comme si les êtres devaient se fondre avec la nature, dans une harmonie qui exclurait toute vaine tentative de domination. Surtout qu’il s’agit d’une plasticienne dont l’univers intime est fait de rêves fugaces et de poésie impalpable : le figuratif.
A la manière d’une magicienne, Hanane crée des compositions souvent étonnantes pleines de poésie, mais toujours envoûtantes. Elle élabore à la manière d’un musicien des variations sur un thème. L’élément musical, repris sous différents aspects, est le patrimoine marocain, mais il est toujours reconnaissable en dépit de ses multiples variations. Il s’agit de mettre en lumière le patrimoine immatériel marocain dans toutes ses splendeurs et de protéger la culture marocaine, dans son acception la plus large, du spectre de la perte et de l’oubli. Car, sinon, selon l’artiste, c’est nous tous, Marocains et citoyens du monde, qui avons tout à perdre à les voir disparaître.
La peinture de Hanane évoque irrésistiblement ce mot de Cézanne : «L’art est une harmonie parallèle à la nature». Ainsi dans ses œuvres, on retrouve une palette éclatante où les rouges, les jaunes, les verts et les bleus semblent sortir de l’espace circonscrit des toiles pour entraîner le spectateur dans un tourbillon chromatique.
Dans ses travaux, Hanane cultive un lâcher-prise qui autorise à sa création de remonter de l’obscurité jusqu’au grand jour. Ici encore, la composition s’impose d’elle-même en une sorte de lumineux éclat visionnaire, à partir de quelques éléments entrevus que l’ensemble se construit au rythme de l’élan créateur. Les couleurs dominantes se marient aux multiples nuances des autres couleurs, créent des compositions aux multiples surfaces contrastées, avec une mise en lumière parfaite et maîtrisée. Le principal changement de rythme est dans la structuration même de l’espace.
Techniquement, notre plasticienne manipule les divers ingrédients et fabrique ses propres agglutinants et médiums, selon les connaissances traditionnelles, dans toutes les techniques. Sur le plan plastique, Hanane intègre des formes de nature hétéroclite plastiquement pour ainsi inscrire ses travaux dans un processus de combinaison, de mélange, ce qui implique de nouvelles relations entre composition, forme et figure.
Il faut dire enfin que l’œuvre de Hanane Belhaiba statue que l’harmonie des couleurs repose uniquement sur l’entrée en contact avec l’âme humaine et que cette base constitue le principe de la nécessité intérieure : la spiritualité.
Ayoub Akil
Cette plasticienne, qui vit et travaille à Casablanca, ressent ce besoin incessant de s’élever et d’avancer, lentement mais sûrement. Des cieux tantôt violets, bleutés, rosâtres ou jaunâtres, veloutés ou satinés accentuent l’ambiance envoûtante de l’atmosphère. Des contrastes forts et harmonieux, distribués en équilibre sur la surface des toiles chargées de détails, surprennent le regard et participent à la singularité de l’ensemble.
Indubitablement Hanane Belhaiba fait partie de l’école des Peintres de la réalité poétique dont Maurice Brianchon est le chef de file. Dans une période attachée à l’ordre, cette conception privilégie le retour au réel et à la figuration, mais un réel transfiguré par la poésie. Les sujets de prédilection de la plasticienne Hanane sont alors des scènes d’extérieur (les marchés animés, les villages aux murs blanchis couronnés de terrasses, les moussems de la fantasia, scènes de famille…), mais elle excelle aussi dans les scènes d’intérieur et les natures mortes notamment les portraits et les paysages. Elle y fait preuve d’une solide construction et d’un harmonieux équilibre des couleurs.
Le regard à l’œuvre découvre alors des silhouettes suggérées qui évoluent si librement dans l’espace. Suggérées car les formes restent avant tout allusives, comme si les êtres devaient se fondre avec la nature, dans une harmonie qui exclurait toute vaine tentative de domination. Surtout qu’il s’agit d’une plasticienne dont l’univers intime est fait de rêves fugaces et de poésie impalpable : le figuratif.
A la manière d’une magicienne, Hanane crée des compositions souvent étonnantes pleines de poésie, mais toujours envoûtantes. Elle élabore à la manière d’un musicien des variations sur un thème. L’élément musical, repris sous différents aspects, est le patrimoine marocain, mais il est toujours reconnaissable en dépit de ses multiples variations. Il s’agit de mettre en lumière le patrimoine immatériel marocain dans toutes ses splendeurs et de protéger la culture marocaine, dans son acception la plus large, du spectre de la perte et de l’oubli. Car, sinon, selon l’artiste, c’est nous tous, Marocains et citoyens du monde, qui avons tout à perdre à les voir disparaître.
La peinture de Hanane évoque irrésistiblement ce mot de Cézanne : «L’art est une harmonie parallèle à la nature». Ainsi dans ses œuvres, on retrouve une palette éclatante où les rouges, les jaunes, les verts et les bleus semblent sortir de l’espace circonscrit des toiles pour entraîner le spectateur dans un tourbillon chromatique.
Dans ses travaux, Hanane cultive un lâcher-prise qui autorise à sa création de remonter de l’obscurité jusqu’au grand jour. Ici encore, la composition s’impose d’elle-même en une sorte de lumineux éclat visionnaire, à partir de quelques éléments entrevus que l’ensemble se construit au rythme de l’élan créateur. Les couleurs dominantes se marient aux multiples nuances des autres couleurs, créent des compositions aux multiples surfaces contrastées, avec une mise en lumière parfaite et maîtrisée. Le principal changement de rythme est dans la structuration même de l’espace.
Techniquement, notre plasticienne manipule les divers ingrédients et fabrique ses propres agglutinants et médiums, selon les connaissances traditionnelles, dans toutes les techniques. Sur le plan plastique, Hanane intègre des formes de nature hétéroclite plastiquement pour ainsi inscrire ses travaux dans un processus de combinaison, de mélange, ce qui implique de nouvelles relations entre composition, forme et figure.
Il faut dire enfin que l’œuvre de Hanane Belhaiba statue que l’harmonie des couleurs repose uniquement sur l’entrée en contact avec l’âme humaine et que cette base constitue le principe de la nécessité intérieure : la spiritualité.
Ayoub Akil