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L’intervention de Habib El Malki a constitué un moment de réflexion sur la situation économique, politique et sociale du pays et un référentiel pour comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe actuellement.
Pour le président de la Commission administrative, une lecture analytique de la situation économique du Maroc permet de tirer des conclusions émanant des rapports d’instances internationales qui corroborent les prévisions établies par le parti. Dans ce cadre et en rapport avec les derniers développements économiques, il a tenu à préciser que la loi de Finances actuelle est dépassée et nécessite donc d’être révisée. Et de confirmer que l’année en cours sera une année blanche au regard des multiples indicateurs fournis par BAM et HCP ainsi que les institutions économiques privées et qui confirment que le taux de croissance ne dépassera pas 1% dans le meilleur des cas.
Le modèle économique adopté actuellement a montré ses limites et l’USFP se doit de penser à se doter d’un autre modèle plus réaliste, plus volontariste et plus prospectif, a-t-il fait savoir. Un modèle économique qui permet d’intégrer les femmes et les jeunes et de réduire les situations de précarité sociale, laquelle touche non seulement la ville mais aussi la campagne marocaine.
Par ailleurs, et après avoir traité des enjeux à relever par le Maroc et évoqué la détérioration continue de la situation sociale dont le gouvernement Benkirane porte la responsabilité, Habib El Malki a fait savoir que cette situation n’augure rien de bon. Dans ce cadre, l’USFP a enregistré la recrudescence des mouvements de protestation en l’absence d’un dialogue sérieux et responsable avec les centrales syndicales et à cause de l’atermoiement du gouvernement à institutionnaliser ce dialogue, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre que la prise de décisions de manière unilatérale concernant des questions sociales a attisé la tension au sein de la classe ouvrière, ce qui a contraint les centrales syndicales à constituer un front social pour contrecarrer la politique impopulaire du gouvernement Benkirane qui a porté atteinte au pouvoir d’achat de l’ensemble des couches sociales.
Tout en soulignant que la situation actuelle est vulnérable et ne saurait garantir la stabilité pour les années à venir, Habib El Malki a tenu à préciser que le gouvernement actuel qui manque de volonté pour la mise en œuvre des dispositions de la Constitution de 2011 est entièrement responsable de cette crise.
S’agissant des élections législatives, le président de la Commission administrative a rappelé que suite aux irrégularités qui ont entaché les dernières élections communales dont le recours à l’argent sale, l’exploitation de la religion à des fins politiciennes, l’USFP a pris la décision d’adresser à toutes les instances politiques et à la majorité gouvernementale un mémorandum à ce sujet pour un dialogue national.
Eu égard à toutes ces conditions peu rassurantes, Habib El Malki a appelé à ce que l’année 2016 soit décisive pour distinguer nettement entre les forces conservatrices et les forces démocratiques et modernistes et à leur tête l’USFP.
« La lutte, a-t-il dit en substance, sera entre ces deux pôles. Et si nous ne sommes pas conscients de la nature de cette lutte, nous ne pourrons en tirer les enseignements nécessaires et la mobilisation exigée pour faire réussir cette étape ne pourra avoir lieu, l’objectif final étant l’intérêt du pays. Si les forces qui prônent la démocratie et la modernité échouent dans leur mission, le Maroc risque de régresser. Les facteurs de stabilité dans tous les domaines, et contrairement à ce que prétend le gouvernement, ne sont pas réunis. Et l’année 2016 devra être l’année du changement, l’année de la nouvelle alternance démocratique ».
Par ailleurs, Habib El Malki n’a pas manqué de fustiger la prestation du gouvernement, considérant qu’il est essoufflé, absent et hors-sujet.
Il a saisi cette occasion pour appeler les Ittihadis à prendre conscience de l’ampleur du défi à relever en 2016, et ce pour faire des luttes à mener un point de départ en vue de renouveler le pacte avec le peuple marocain et de garantir toutes les conditions pour le changement et d’ouvrir la voie à une nouvelle alternative démocratique.
Et de préciser : « Si nous n’assimilons pas tout cela, et que nous ne saisissions pas les dangers qui nous guettent, nous allons céder le terrain aux forces conservatrices qui usent d’un double discours, et parient sur des idées obsolètes, et partant le Maroc connaîtra sans doute des régressions dangereuses ».
Lors de son discours, Habib Malki a également traité des enjeux à relever par le parti pour l’édification du pays et affirmé que l’USFP est le parti des missions difficiles, qu’il a assumé ses responsabilités dans des conditions difficiles, au début de l’indépendance en 1959, et posé les jalons de la souveraineté économique du pays. Et la SAMIR en est l’exemple notoire de ces réalisations importantes et qui, aujourd’hui, est en liquidation judiciaire.
Où était le gouvernement toutes ces années pour résoudre ce problème et redresser la barre ? s’est interrogé Habib El Malki avant de confirmer l’existence d’un complot visant la société. Le Groupe socialiste a pris l’initiative d’exposer ce problème devant le Parlement tout en appelant à la constitution d’une commission d’enquête. Pour rappel, cette entreprise a permis de libérer l’économie nationale et de contribuer à l’édification d’une économie indépendante.
Le président de la Commission administrative a affirmé que l’USFP a assumé une lourde responsabilité en 1998 et évité au Maroc la crise cardiaque en plaçant les intérêts de la Nation au-dessus de ceux du parti. Et de poursuivre que l’USFP a une mission historique qui se poursuit à travers la lutte contre les forces rétrogrades qui tentent de s’implanter dans les rouages de l’Etat dans le dessein d’imposer leur projet sociétal en porte-à-faux avec la religion musulmane, la culture et les traditions marocaines, encore moins avec l’environnement régional et international. Il est donc du devoir des militants ittihadis de faire de l’USFP la locomotive sans laquelle tout chantier d’édification d’un Etat démocratique ne peut avancer.
Au terme de son intervention, Habib El Malki a tenu à préciser que l’USFP continue à payer le tribut de son rôle de sauveteur et que l’étape actuelle nécessite de faire montre de responsabilité qui exige, elle-même, de jouir de la culture du dialogue, de la clarté idéologique et de la pensée.