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que la demande
intérieure est en net
ralentissement alors
que la seconde estime qu’elle se comporte «positivement»
Qui croire sur les statistiques relatives à la demande intérieure ? Le Haut-commissariat au plan (HCP) ou bien la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) qui relève du ministère de l'Economie et des Finances ?
Dans un souci purement théorique, le HCP précise que sans surprise, comme cela était attendu, et dans le sillage de la crise, «la consommation des ménages est restée peu soutenue au premier trimestre 2013.
Dans le détail, le département de M. Lahlimi explique que derrière cette tendance, deux évolutions distinctes se conjuguent.
D’une part, la hausse de 2,4% des prix à la consommation, et d’autre part le repli des transferts des MRE de 3,8%, à fin mars.
Les experts du HCP se basent dans leur analyse sur le fait que «les dépenses des ménages en produits manufacturés ont légèrement ralenti». Mais aussi sur le fait que «les importations de produits finis de consommation ont régressé de 5,4%, à fin mars».
Outre ces deux éléments significatifs, ils ajoutent que la consommation de produits alimentaires a, pour sa part, pâti de la hausse de 3,4% des prix des produits alimentaires, contre +0,9% une année auparavant».
Ainsi, la consommation des ménages aurait affiché une croissance de 2,8%, au premier trimestre, soit près de la moitié des +4,8%, enregistrés une année plus tôt. Néanmoins, elle devrait progresser de 3,5%, au deuxième trimestre 2013, sous l’effet d’une amélioration attendue des revenus ruraux, qui bénéficieront de la pluviométrie favorable de la saison.
Pour sa part, le ministère qui tente, tant bien que mal, de rassurer sur la situation économique du pays, estime que la demande intérieure se serait positivement comportée dans l'ensemble, début 2013, malgré le contexte international défavorable, d’après la note de conjoncture du mois d'avril de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Et ce, du fait que la consommation des ménages devrait tirer profit de la relative maîtrise de l'inflation (+2,4% à fin février 2013), conjuguée à une amélioration des revenus des ménages, en lien notamment avec le comportement favorable des crédits accordés à la consommation (+7,3%) et avec les anticipations des bons résultats au niveau de la campagne agricole 2012/2013.
D'un autre côté, le bon comportement des investissements directs étrangers, des émissions au titre de l'investissement du budget de l'Etat et de la valeur des importations des biens d'équipement à fin février 2013 (+70,9%, +44,7% et +2,3% respectivement) augure d'une orientation positive de l'effort d'investissement début 2013, ajoute la même source. Contrairement au HCP qui précise que les recettes MRE ont baissé de 3,8%, la DEPF indique qu’elles ont atteint 8,8 milliards de dirhams (MMDH), en baisse de 2,5%% en glissement annuel, après une augmentation de 8,5% à fin février 2012. S'agissant des IDE, la DEPF note que leurs recettes ont atteint 10,2 MMDH au titre de la même période, marquant une consolidation de 70,9%.
Reste à dire qu’il n’est pas raisonnable de se baser sur des prévisions et des anticipations pour évaluer avec précision et concision l’évolution passée d’un agrégat économique. Ce qui nous ramène à estimer que le moteur de la croissance économique, à savoir la demande intérieure, n’est pas en bonne santé.