-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
-
Gaza compte le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant au monde
-
L'Unrwa annonce suspendre la livraison d'aide par un point de passage clé depuis Israël
-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
Des habitants ont signalé à l'AFP des "tirs d'artillerie lourde" et le survol de la capitale par des avions de combat.
De "violents affrontements avec tous types d'armes" ont également eu lieu dans la banlieue nord de Khartoum, selon des témoins.
Des drones appartenant aux Forces de soutien rapide (FSR), des paramilitaires dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo et opposés à l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, ont attaqué la base aérienne stratégique de Wadi Seidna, au nord de la capitale.
Les FSR ont affirmé avoir "tué ou blessé des dizaines" de soldats et "détruit trois avions de combat, des stocks d'armes, d'équipements militaires et de fournitures".
La guerre entre militaires et paramilitaires a fait depuis son déclenchement le 15 avril plus de 3.900 morts selon l'ONG Acled, et 3,3 millions de déplacés et réfugiés d'après l'ONU.
Dans la vaste région du Darfour (Ouest), fief des FSR déjà meurtrie dans les années 2000 par une guerre civile, des villes entières ont été détruites.
L'ONU soupçonne des "crimes contre l'humanité" dans cette région où des civils sont ciblés pour leur appartenance ethnique.
A Nyala, les belligérants se disputaient jeudi le contrôle de la ville lors de "violents combats", selon des témoins.
Des habitants de Sirba ont, eux, dénoncé dans un communiqué des "attaques menées depuis trois jours par des miliciens arabes soutenus par les FSR", incendiant leurs maisons et causant des victimes.
Plus de 240.000 Soudanais ont fui les combats vers le Tchad voisin, dont plus de 2.000 porteurs "de blessures liées à la guerre", a indiqué jeudi Jean-Bosco Ndihokubwayo, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Tchad.
Il a mis en garde contre une "malnutrition sévère" affectant des milliers d'enfants dans les camps de réfugiés près de la frontière, ajoutant que 65 enfants "de moins de cinq ans sont morts de malnutrition".
La saison des pluies, qui s'étend de juin à septembre, expose également à un risque accru d'épidémies en raison des eaux stagnantes.
Selon l'OMS, 67% des hôpitaux du pays sont hors service, et ceux encore opérationnels sont souvent la cible d'attaques ou de pillages.
Les humanitaires réclament des couloirs sécurisés pour venir en aide aux blessés et déplacés, sans résultat.
La situation sécuritaire, la bureaucratie et les attaques ciblées empêchent l'acheminement de l'aide pourtant vitale pour des millions de Soudanais.
Les efforts diplomatiques entrepris principalement par les Américains et les Saoudiens n'ont rien donné, les deux parties misant sur une victoire militaire plutôt qu'une issue négociée.
Jeudi, l'armée a indiqué que ses représentants étaient revenus de la ville saoudienne de Jeddah où ils menaient des "discussions indirectes avec les Saoudiens", sans parvenir à "un accord sur la fin des hostilités".
En 2021, les deux généraux avaient évincé ensemble les civils avec lesquels ils partageaient le pouvoir depuis la chute en 2019 du dictateur Omar el-Béchir. Mais des distensions sont apparues concernant l'intégration des paramilitaires à l'armée.
Les Forces de la liberté et du changement (FLC), le bloc civil chassé du pouvoir, ont nié jeudi tout lien avec les paramilitaires après qu'un haut commandant de l'armée a qualifié les FLC et les FSR d'"alliés".
Le ministère de l'Intérieur a annoncé jeudi qu'un lieutenant de la police avait été tué lors d'une attaque début juillet.
La police reste fidèle à l'armée à Khartoum, mais dans certaines régions, des policiers ont été vus se battant aux côtés des FSR.