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C’est désormais à visage découvert que le directeur général dudit Centre affronte les 260 chercheurs, ingénieurs et techniciens de cet établissement.
Le pourrissement de la situation est devenu tel que ces derniers ont décidé de se mettre, désormais, en grève tous les mardis et jeudis, à partir d’aujourd’hui. Décision a été également prise d’organiser des sit-in et des marches de protestation tant à Rabat qu’à Kénitra ainsi que devant les sièges du CNESTEN, du ministère de l’Energie et celui du Parlement.
Ce programme de lutte vise à rappeler que le cahier revendicatif du personnel du Centre n’a pas rencontré d’oreille attentive de la part des responsables. Leurs revendications portent sur le respect des libertés syndicales, l’amélioration des salaires, notamment les primes et les indemnités et des conditions du travail.
Le personnel du Centre réclame également un statut spécifique, la mise à niveau des ressources humaines, via la formation et la formation continue, ainsi que la garantie des conditions de sécurité et de santé, et des affaires sociales.
Des revendications somme toute normales et pouvant trouver une issue ordinaire par le dialogue et la concertation. L’absence de celle-ci a nui à l’image du CNESTEN et risque aussi d’impacter négativement plusieurs secteurs. Notamment ceux de la santé, de l’eau, de l’environnement, de l’agriculture, de la biologie, de la nutrition et de l’industrie. Sans oublier qu’entre autres missions qui lui sont assignées, le CNESTEN a une mission d’appui technique à l’Etat en matière de sûreté nucléaire et de gestion des déchets radioactifs.
Conformément à l’article 11 de l’arrêté du ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement portant autorisation d’exploitation du Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires de la Maâmoura, le CNESTEN a obligation de maintenir les ressources humaines et financières nécessaires pour garantir la sûreté de ses installations. Le pourra-t-il les jours où la quasi-totalité de son personnel sera en grève, c'est-à-dire, les mardis et jeudis que Dieu fera ? Si oui, cela relèverait du miracle. Sinon, il convient de se demander si son premier responsable a déjà appliqué les dispositions de l’article 12 du même texte de loi. C’est-à-dire qu’il doit saisir avec la plus grande diligence son département de tutelle, et surtout, prendre les mesures nécessaires.
Le CNESTEN qui regorge d’un potentiel humain important et de compétences confirmées, nous avait déclaré un responsable syndical, évolue dans une situation, on ne peut plus chaotique. Une mauvaise gestion, surtout financière et une administration anarchique qui fonctionne selon des méthodes obsolètes sont les principaux dysfonctionnements dont pâtit le Centre, nous avait précisé.
L’énergie nucléaire est dangereuse comme l’ont prouvé les derniers incidents survenus au Japon. Un réacteur, fût-il aussi petit que celui du CNESTEN, peut l’être aussi.
Il ne faut pas badiner avec le danger ou se permettre d’attendre que la situation se détériore davantage. Il y a va de notre sécurité à tous.