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En porte-à-faux avec le chef de l'Etat, qui, s'il lui pardonnait ses déclarations intempestives, n'avait pas admis son refus d'être candidate aux élections européennes, Rama Yade reste cependant au gouvernement.
Elle sera désormais secrétaire d'Etat chargée des Sports, à la place de l'ancien sélectionneur du XV de France Bernard Laporte, remercié.
"Ma peau est sauve, puisque je suis membre du gouvernement et que j'occupe l'un des plus beaux portefeuilles puisque vous vous adressez à 65 millions de Français, aux sportifs de haut niveau, aux amateurs et aux fédérations", a-t-elle expliqué mercredi sur Europe 1.
"Fière du travail accompli", Rama Yade a estimé que "personne ne pariait un sou" sur son secrétariat d'Etat en 2007 alors qu'il était devenu, selon elle, un "symbole fort du gouvernement français".
Pour Jean-Marie Fardeau, directeur de la section France de l'organisation Human Rights Watch, cette disparition est "quand même un signe politique".
"Le gouvernement décide de ne plus afficher cette priorité pour les droits de l'Homme", a-t-il dit à Reuters. "Ce petit secrétariat d'Etat avait peu de pouvoirs mais travaillait bien sur plusieurs dossiers comme les droits des femmes, les droits des enfants, des minorités sexuelles. Je me demande qui, politiquement, va continuer à porter ces dossiers-là", s'interroge-t-il.
Rama Yade, l'une des trois femmes d'origine immigrée à faire son entrée au gouvernement en 2007, s'était démarquée dès les premiers mois en allant soutenir des sans-papiers à Aubervilliers puis lors de la visite du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à Paris, en décembre 2007.
Elle avait ensuite envenimé les relations franco-chinoises en évoquant des "conditions" préalables à la présence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin avant d'être démentie par son ministre de tutelle, Bernard Kouchner. En décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères avait qualifié d'"erreur" la création d'un secrétariat d'Etat aux droits de l'Homme. A ses yeux, droits de l'Homme et politique étrangère sont voués à être en "contradiction". "Au moins, là, les choses sont claires, il n'y a même plus l'affichage (...) les droits de l'Homme ne sont pas une priorité", a déploré sur France Info Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts.