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Dans la soirée, le Premier ministre sortant Costas Caramanlis (ND), qui avait pris l'initiative risquée de convoquer ce scrutin anticipé à mi-mandat, a tiré les leçons de son pari perdu et de cette cuisante défaite en annonçant sa démission de la présidence de la Nouvelle Démocratie, un parti que son oncle défunt Constantin Caramanlis a fondé il y a 35 ans, jour pour jour.
M. Caramanlis a également appelé son adversaire socialiste Georges Papandréou, chef du PASOK, pour le "féliciter" et lui souhaiter "bonne chance". Pour sa part, le PASOK parle d'une victoire "historique".
Après dépouillement de 82% des bulletins de vote, le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) obtenait 43,92% des voix, contre 34,15% des suffrages pour la Nouvelle Démocratie, soit près de 10 points d'écart, ce qui constitue le plus mauvais score jamais réalisé par les conservateurs. La participation s'est élévée à 70,24% dans ce pays où le vote est théoriquement obligatoire.
Si les résultats définitifs confirment ces chiffres encore partiels, les socialistes décrocheraient 159 des 300 sièges au Parlement, soit plus de la majorité absolue. Le PASOK serait donc en mesure de gouverner seul, sans avoir besoin de faire alliance avec d'autres partis.
Ces résultats sont conformes aux sondages d'avant-scrutin qui donnaient les socialistes largement vainqueurs des élections dans les intentions de vote. Elles confirment la perte de popularité des conservateurs, au pouvoir depuis cinq ans en Grèce, minés par une série de scandales de corruption et par la crise économique.
"Nous portons la grande responsabilité de changer le cap de ce pays", a déclaré M. Papandréou devant une foule de partisans en liesse rassemblés devant le siège du PASOK dans le centre d'Athènes. "Je connais très bien le potentiel de ce pays, un potentiel miné par la corruption, le favoritisme, l'anarchie et le gaspillage."
Les deux camps défendaient des approches radicalement différentes face à la crise économique. Costas Caramanlis, 53 ans, prônait l'austérité, avec notamment un gel des salaires et des retraites, quand son adversaire socialiste, Georges Papandréou, 57 ans, jugeait indispensable des mesures de relance.
M. Caramanlis avait convoqué ces élections anticipées à mi-chemin de son deuxième mandat de quatre ans dans l'espoir de conforter sa légitimité pour mener des réformes difficiles, qu'il jugeait essentielles pour l'économie grecque.
Mais la popularité du neveu du défunt Premier ministre conservateur Constantin Caramanlis a été ébranlée par une série de scandales financiers et la dégradation de l'économie tandis que son parti était à la peine au Parlement où la ND n'était majoritaire que d'un siège.
Le scandale le plus préjudiciable a porté sur un accord d'échange de terres passé par l'Etat avec un monastère grec-orthodoxe. Comparant la valeur des terrains échangés, des enquêteurs ont démontré que l'Etat était perdant d'environ 100 millions d'euros dans l'opération. L'affaire a provoqué la démission de deux ministres, dont un des plus proches collaborateurs de M. Caramanlis.
Le gouvernement a également été critiqué pour sa gestion des émeutes de décembre dernier déclenchées par la mort d'un jeune tué par la police, et plus récemment par un vaste incendie qui s'est produit dans la région d'Athènes cet été.