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Selon le rapport de l’Office de changes, publié à la mi-avril 2013, 34 milliards de dirhams en 2012, soit 4 milliards de dollars, ont été sortis illégalement du Maroc. Pour certaines estimations, 1 à 2 milliards quittent frauduleusement annuellement le territoire national ; d’autres sources estiment que ce chiffre reste optimiste. Un récent rapport américain avait déjà révélé que 30% de l’argent appartenant aux riches marocains dort dans des banques suisses, anglaises et chypriotes depuis que les banques helvétiques ont levé le secret bancaire. Il faut dire que la banque des règlements internationaux avait fait les mêmes constatations sur la fuite des capitaux marocains vers l’étranger. Le phénomène s’est accentué également depuis le déclenchement du Printemps arabe et la crise en Espagne. Nombre de Marocains ont investi dans l’immobilier ibérique dont les prix ont considérablement chuté. Donc, il est incontestable que ces fuites affectent dangereusement l’économie nationale et entravent le développement du pays devant l’indifférence voire le refus du gouvernement et en particulier le ministère de la Justice, de s’atteler à combattre ces évasions et de rapatrier l’argent au pays. Avec la crise qui sévit en Europe et ailleurs, plusieurs pays européens ont pu récupérer des sommes importantes de cet argent déposé dans les banques étrangères.
A travers le contrôle des comptes bancaires de leurs citoyens à l’étranger et surtout en Suisse et dans les paradis fiscaux, de nombreux d’Etats ont acculé ces fraudeurs à rapatrier leur argent et verser à l’Etat entre 10% et 20 %. C’est le cas du Portugal, de la France, de l’Espagne ou encore de l’Allemagne, ce qui a déclenché quelques scandales comme celui du Roi d’Espagne ou encore le ministre des Finances français qui était contraint de démissionner outre son exclusion du Parti socialiste. Pour ce faire, il a fallu certainement une volonté politique des gouvernements de ces pays qui ont lancé des poursuites et ouvert des enquêtes. C’est toute une procédure légale qu’il faut mener et que M.Benkirane connaît ainsi que son ministre de la Justice. Alors pourquoi refuse-t-on de suivre les autres, de procéder à la lutte contre ce phénomène et donc de stopper l’hémorragie qui dure depuis plusieurs années ? Le cheval de bataille du gouvernement et les slogans des ministres du PJD ont été axés sur la lutte contre toute sorte de prévarication. Apparemment ce ne sont, en fin de compte, que des paroles populistes et des promesses sans lendemain.