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Rival conservateur d'Olaf Scholz, le chef de l'opposition allemande Friedrich Merz est favori pour conquérir la chancellerie après l'implosion de la coalition gouvernementale, promettant un virage à droite sur l'immigration et un retour aux valeurs traditionnelles.
Sa persévérance semble en voie de payer: à bientôt 69 ans, cet éternel espoir des conservateurs longtemps mis à l'écart par l'ancienne chancelière Angela Merkel a déjà lancé sa campagne électorale en vue de législatives anticipées qui semblent désormais inévitables en Allemagne. Et il espère qu'elles auront lieu le plus vite possible.
Jeudi dernier, il a exhorté le social-démocrate Olaf Scholz à poser la question de confiance au Parlement dès la semaine prochaine, sans attendre janvier, ce qui ferait définitivement tomber le gouvernement. "Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d'avoir un gouvernement sans majorité pendant plusieurs mois", a plaidé le chef de l'Union chrétienne-démocrate (CDU).
Dans le dernier baromètre de la télévision publique ZDF, ce vétéran de la scène politique, longtemps mal aimé, recueille 48% d'avis favorables pour diriger la première économie européenne, contre 37% pour l'actuel chancelier social-démocrate.
Pilote à ses heures, - il possède deux jets privés -, Friedrich Merz a pris les rênes de la CDU en janvier 2022 dans la foulée de la défaite de son parti aux législatives, après deux vaines tentatives en 2018 et 2020.
Depuis il s'emploie à ramener son parti à droite après le centrisme des années Merkel et cherche à gommer son image d'homme du passé, animé uniquement par une soif de revanche contre l'ex-chancelière.
En 2002, elle l'avait écarté du poste stratégique de président du groupe parlementaire, provoquant son retrait de la politique en 2009 et sa reconversion dans la finance.
Avocat dans un grand cabinet d'affaires, ce père de trois enfants marié à une juriste a alors accumulé les postes d'influence dans de grandes entreprises dont BlackRock, l'un des plus gros gestionnaires d'actifs au monde.
Taxé d'arrogance par ses détracteurs, connu pour ses sautes d'humeur, il avait essuyé les sarcasmes quand, tout en admettant être "millionnaire", il s'était défini comme appartenant "à la classe moyenne élevée".
Mais "Friedrich Merz est actuellement la réponse de la CDU au succès de l'AfD", le parti d'extrême droite qui enchaîne les succès électoraux, a récemment jugé l'hebdomadaire Die Zeit.
Chez lui, "rien de coloré, aucune diversité et aucun patchwork: son origine familiale bourgeoise, traditionnelle et aisée (...) correspond aujourd'hui encore, dans une grande partie du pays, à une vision sociale idéale, partagée par les agnostiques, les chrétiens et les musulmans", pointe le journal.
Dans la même veine, le député originaire de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest) s'est exprimé contre la parité entre femmes et hommes dans un éventuel gouvernement sous sa direction.
En matière de politique migratoire, il rejette aussi l'héritage d'Angela Merkel, chancelière de 2005 à 2021, qui avait ouvert les portes du pays à des centaines de milliers d'Afghans et Syriens lors de la grande crise de 2015.
Il défend les expulsions systématiques de demandeurs d'asile déboutés et des criminels, ainsi qu'une réduction des aides aux migrants. Même s'il exclut toute alliance gouvernementale avec l'AfD, Friedrich Merz n'hésite pas à user d'une rhétorique similaire.
Après des échauffourées fin 2022 à Berlin, quand des jeunes s'en étaient pris à des secouristes, il a désigné leurs auteurs présumés de "petits pachas" originaires de "l'espace arabe", qui "n'ont en fait rien à faire en Allemagne".
Auparavant, il avait accusé les réfugiés ukrainiens fuyant l'invasion russe de pratiquer un "tourisme social" visant uniquement à profiter des prestations allemandes, avant de s'excuser.
Friedrich Merz n'en est pas moins l'un des plus fervents partisans déclarés de l'aide militaire allemande à Kiev.
Sur le plan économique, il revendique une position libérale, proche de celle du parti FDP, avec lequel il partage un attachement viscéral au controversé "frein à l'endettement", ce mécanisme qui plafonne les nouvelles dettes mais limite aussi les capacités d'investissement du pays.
Ancien élu au Parlement à Bruxelles et Strasbourg (1989-1994), il se présente comme un Européen convaincu et ardent défenseur du moteur franco-allemand.
Sa persévérance semble en voie de payer: à bientôt 69 ans, cet éternel espoir des conservateurs longtemps mis à l'écart par l'ancienne chancelière Angela Merkel a déjà lancé sa campagne électorale en vue de législatives anticipées qui semblent désormais inévitables en Allemagne. Et il espère qu'elles auront lieu le plus vite possible.
Jeudi dernier, il a exhorté le social-démocrate Olaf Scholz à poser la question de confiance au Parlement dès la semaine prochaine, sans attendre janvier, ce qui ferait définitivement tomber le gouvernement. "Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d'avoir un gouvernement sans majorité pendant plusieurs mois", a plaidé le chef de l'Union chrétienne-démocrate (CDU).
Dans le dernier baromètre de la télévision publique ZDF, ce vétéran de la scène politique, longtemps mal aimé, recueille 48% d'avis favorables pour diriger la première économie européenne, contre 37% pour l'actuel chancelier social-démocrate.
Pilote à ses heures, - il possède deux jets privés -, Friedrich Merz a pris les rênes de la CDU en janvier 2022 dans la foulée de la défaite de son parti aux législatives, après deux vaines tentatives en 2018 et 2020.
Depuis il s'emploie à ramener son parti à droite après le centrisme des années Merkel et cherche à gommer son image d'homme du passé, animé uniquement par une soif de revanche contre l'ex-chancelière.
En 2002, elle l'avait écarté du poste stratégique de président du groupe parlementaire, provoquant son retrait de la politique en 2009 et sa reconversion dans la finance.
Avocat dans un grand cabinet d'affaires, ce père de trois enfants marié à une juriste a alors accumulé les postes d'influence dans de grandes entreprises dont BlackRock, l'un des plus gros gestionnaires d'actifs au monde.
Taxé d'arrogance par ses détracteurs, connu pour ses sautes d'humeur, il avait essuyé les sarcasmes quand, tout en admettant être "millionnaire", il s'était défini comme appartenant "à la classe moyenne élevée".
Mais "Friedrich Merz est actuellement la réponse de la CDU au succès de l'AfD", le parti d'extrême droite qui enchaîne les succès électoraux, a récemment jugé l'hebdomadaire Die Zeit.
Chez lui, "rien de coloré, aucune diversité et aucun patchwork: son origine familiale bourgeoise, traditionnelle et aisée (...) correspond aujourd'hui encore, dans une grande partie du pays, à une vision sociale idéale, partagée par les agnostiques, les chrétiens et les musulmans", pointe le journal.
Dans la même veine, le député originaire de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest) s'est exprimé contre la parité entre femmes et hommes dans un éventuel gouvernement sous sa direction.
En matière de politique migratoire, il rejette aussi l'héritage d'Angela Merkel, chancelière de 2005 à 2021, qui avait ouvert les portes du pays à des centaines de milliers d'Afghans et Syriens lors de la grande crise de 2015.
Il défend les expulsions systématiques de demandeurs d'asile déboutés et des criminels, ainsi qu'une réduction des aides aux migrants. Même s'il exclut toute alliance gouvernementale avec l'AfD, Friedrich Merz n'hésite pas à user d'une rhétorique similaire.
Après des échauffourées fin 2022 à Berlin, quand des jeunes s'en étaient pris à des secouristes, il a désigné leurs auteurs présumés de "petits pachas" originaires de "l'espace arabe", qui "n'ont en fait rien à faire en Allemagne".
Auparavant, il avait accusé les réfugiés ukrainiens fuyant l'invasion russe de pratiquer un "tourisme social" visant uniquement à profiter des prestations allemandes, avant de s'excuser.
Friedrich Merz n'en est pas moins l'un des plus fervents partisans déclarés de l'aide militaire allemande à Kiev.
Sur le plan économique, il revendique une position libérale, proche de celle du parti FDP, avec lequel il partage un attachement viscéral au controversé "frein à l'endettement", ce mécanisme qui plafonne les nouvelles dettes mais limite aussi les capacités d'investissement du pays.
Ancien élu au Parlement à Bruxelles et Strasbourg (1989-1994), il se présente comme un Européen convaincu et ardent défenseur du moteur franco-allemand.