Plus encore, les demandes de crédit, qui oscillaient entre 40 à 100.000 DH, étaient déposées auprès du responsable de l’agence non par les bénéficiaires eux même mais par un escroc/complice qui se faisait payer entre 10 et 40.000 DH en contre partie de ses bons offices et de sa facilitation dans la constitution du dossier. Aux bénéficiaires il n’était demandé que la copie de la CIN et un certificat de résidence. L’escroc s’occupait d’étoffer le dossier en attestations de travail et de domiciliations de salaire fictives mais néanmoins rassurantes, pour les contrôles, car portant l’entête d’opérateurs très connus opérant dans divers secteurs comme les investissements, l’hôtellerie, la construction immobilière ou encore la confection. La complaisance du responsable bancaire faisait le reste et suscitait le feu vert pour l’ouverture du sésame et l’octroi des crédits par la banque qui a hérité jusqu’à présent de 729.000 DH d’impayés. C’est le nombre important des impayés qui a poussé les directeurs centraux de la banque à déposer plainte ouvrant la voie au lancement à d’investigations par les limiers de la police judiciaire d’Ain Sabaa Hay-Mohammadi qui ont vite découvert le pot aux roses. Confondu, le responsable de l’agence a été écroué et déféré devant la justice sous le chef d’inculpation de faux et usage de faux, escroquerie et complicité.
Son complice l’escroc, qui court toujours, est activement recherché par la police.