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Jusqu'au discours de Nicolas Sarkozy prononcé lors de la conférence des ambassadeurs, aucune date butoir n'avait été annoncée au sujet de la renégociation des accords de défense avec plusieurs Etats africains.
Après les accords « rénovés » signés en mars et en mai dernier, d'abord avec le Togo, puis avec le Cameroun, il y a encore six accords de défense à renégocier avec le Gabon, la Centrafrique, la Côte d'ivoire, le Sénégal, les Comores et Djibouti.
Dans son discours du Cap en Afrique du Sud, le 28 février 2008, Nicolas Sarkozy avait annoncé sa volonté de refonder les relations de défense entre la France et ses anciennes colonies.
Il s'était attaqué à l'un des piliers de la "Françafrique" en annonçant une remise à plat de la présence militaire française en Afrique.
Dans la ligne droite de sa volonté de rupture par rapport à ces prédécesseurs, il avait exprimé son souhait de voir la France agir, non plus seule, mais avec l'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE). "Je pense que les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique, c'est le rôle de l'Union africaine et des organisations régionales africaines", avait-il dit.
Cette refondation passe notamment par l'annulation des anciens accords et de leurs clauses secrètes, qui garantissaient l'intervention de la France au cas où le pouvoir en place se trouverait menacé.
Les futurs accords seront présentés collectivement devant le Parlement français. Le Président Nicolas Sarkozy rappelle aussi que la France n'a plus vocation à être le gendarme de l'Afrique, mais souligne que Paris s'engage à fournir un appui à la création de forces africaines capables d'assurer collectivement la sécurité du continent.
Cette réorganisation de la présence militaire française en Afrique devrait donner lieu, à l'avenir, à la fermeture de plusieurs bases. Après la dissolution du 43e BIMA d'Abidjan au mois de juin, l'armée française ne devrait conserver qu'une seule base permanente sur l'Atlantique, Dakar ou Libreville.
Depuis les années soixante, période pendant laquelle des accords de défense avaient discrètement signés entre Paris et ses ex-colonies, la présence militaire française sur le contient Africain, une dizaine de milliers de militaires, répartis sur cinq bases, n’avait pas que peu bougé.
Ces accords de défense qui donnaient le cadre de la coopération militaire entre la France et certains pays africains empiétaient parfois largement sur le terrain économique dans leurs annexes et sont souvent complétés par des accords spéciaux, tenus secrets.
Par exemple, l'Accord de défense signé le 24 avril 1961 avec la Côte d'Ivoire, le Niger et le Dahomey d’alors, établissait l'installation de forces militaires françaises dans ces trois pays, leurs facilités de circulation et d'utilisation des infrastructures et évoquait des « Accords spéciaux » aux termes desquels ces trois pays pouvaient demander l'aide de la France en matière de défense. La deuxième annexe de cet accord de défense, concernant les « matières premières et produits stratégiques » (hydrocarbures, uranium, lithium...), stipulait que ces mêmes pays, « pour les besoins de la défense, réservent par priorité leur vente à la France après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s'approvisionnent par priorité auprès d'elle » et « lorsque les intérêts de la défense l'exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d'autres pays ».