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Des centaines d’acteurs associatifs seront ainsi au rendez-vous à Fès, Errachidia, Agadir, Oujda, Tétouan, Marrakech et Laâyoune, pour débattre des axes relatifs aux droits humains et la suprématie des conventions internationales, aux mesures concrètes pour la constitutionnalisation des recommandations de l’IER, l’égalité entre les deux sexes et les mesures constitutionnelles contre la discrimination, aux libertés publiques et individuelles, aux droits culturels et linguistiques, à la constitutionnalisation de la démocratie participative, aux droits économiques, sociaux et environnementaux, au nouveau découpage régional, entre fédéralisme et décentralisation et au rôle des acteurs associatifs et civils.
Les forums régionaux seront suivis par l’organisation d’un forum national les 7 et 8 mai prochain, dans l’objectif de restituer le bilan des débats au niveau des régions. Ce forum national permettra également de définir la solution adéquate à prendre pour une pro-activité efficiente avec toutes les initiatives lancées le 20 février dernier. Le FMAS organisera également une table ronde autour du thème «Les droits de la femme et la réforme constitutionnelle ».
Selon la plate-forme de ces forums régionaux, la société civile qui a été durant les dernières décennies au cœur des changements dans la société, malgré sa fragmentation et son aspiration constante à mettre en place les normes d’une gouvernance transparente en matière de démocratie interne, devrait voir son rôle et son statut consacrés constitutionnellement, tout comme les partis et les syndicats, afin de clarifier le rôle de tous les acteurs.
La mobilisation, le plaidoyer et les débats ouverts par le Mouvement associatif ont fortement contribué à l’élaboration des recommandations de l’IER dont la mise en oeuvre fait aujourd’hui partie des revendications des jeunes du 20 février. Le mouvement du 20 février a eu l’audace et l’avantage de porter le débat des réformes politiques dans la rue et le sortir du cadre feutré des salons et autres lieux fermés. Les médias sont acculés à suivre cet élan de débats publics.
Le mouvement associatif, fidèle à ses choix de lutte pour la démocratie et le respect des droits dans leur indivisibilité, est appelé à contribuer par le débat public, la mobilisation et les propositions et les alternatives, à la consécration constitutionnelle de ces droits, comme une des garanties de leur pérennité. Le débat libre, ouvert et responsable reste la voie privilégiée pour la société civile afin qu’elle s’approprie à son tour le chantier des réformes constitutionnelles et élabore des propositions à même de consolider un Etat de droit.
Les débats actuels sur les réformes constitutionnelles ne peuvent être isolés du contexte du Maghreb ni des élans et des aspirations des peuples de la région MENA à la dignité, la liberté, la justice sociale et la démocratie. Comme ils ne peuvent être isolés de la crise systémique du néolibéralisme qui a aggravé la situation des pays du Sud.
Le contexte nous éclaire sur les choix fondamentaux pour le changement entre le choix de la démocratie et le choix de la barbarie, de la violence et de la répression.
La société civile a toujours fait sien le choix de la voie pacifique pour le changement et le débat libre pour la formulation des idées et des propositions, mais elle est appelée aujourd’hui à mettre en place des formes organisationnelles adéquates pour mener le changement, dans le cadre de la dynamique enclenchée par le Mouvement du 20 février.