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En ouverture, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a indiqué que ce Forum a pour vocation de réunir les conditions adéquates pour attirer les investissements à même de rehausser la croissance et d'améliorer la productivité de l'entreprise marocaine, particulièrement les PME. Il a souligné également que le Maroc a été à l’avant-garde en mettant en place, vers la fin de 2009 et sous l’égide de l’ancien gouvernement, la Commission nationale de l'environnement des affaires (CNEA), qui vient de tenir sa réunion annuelle dernièrement, et qui formalise le dialogue entre les secteurs public et privé. Il a, par ailleurs, précisé que ladite commission est derrière l'amélioration du classement du Maroc dans le baromètre du climat des affaires (Doing Business), des institutions financières internationales (BM et SFI), lequel baromètre classe le Maroc comme le pays le plus performant sur les 12 derniers mois en ce qui concerne l'amélioration du climat des affaires.
Cette donne est le fruit des réalisations accomplies, ces dernières années, dans les domaines de la bonne gouvernance basée sur le renforcement de la transparence, de la modernisation du cadre juridique des affaires, de la réduction des délais en ce qui concerne les procédures judiciaires en cas de litiges, de la simplification des procédures administratives, de la promotion des conditions d'accès à l'immobilier et du renforcement de la compétitivité des régions, a noté M. Benkirane.
Pour sa part, Simon Gray, directeur du département de la région Maghreb au sein de la Banque mondiale, a indiqué que le Maroc a pris des mesures notables pour l'amélioration du climat des affaires grâce notamment au travail du CNEA avant d’ajouter que de nouvelles mesures allant dans ce sens ont été prises, comme la suppression du capital pour la formation de société ou le renforcement du pouvoir et de l'indépendance du Conseil de la concurrence. A ce propos, il a signalé que la croissance qu’a connue le Maroc ces dernières années était tirée essentiellement par la demande intérieure. Pour être plus compétitif, on ne doit pas compter seulement sur cet axe mais chercher d’autres alternatives. Et de conclure qu’il faut «promouvoir un développement économique et social partagé entre les différentes couches sociales et un secteur privé dynamique et responsable à même de répondre à cette attente».
Pour sa part, Saloua Karkri-Belkziz, représentante de la CGEM au sein du CNEA, a exprimé la volonté et l'entière disposition de l'organisation patronale d’œuvrer pour aller de l'avant dans l'amélioration du climat des affaires, insistant sur l'accélération des réformes et l'adoption des décrets d'application. Dans ce cadre, elle a insisté sur le renforcement de la coopération entre les secteurs public et privé, l’irréversibilité de la réforme de la taxe sur les PME et des marchés publics, l'accélération du processus de remboursement de la TVA ou encore la redéfinition du rôle des CRI.
Introduisant les travaux de ce colloque, Najib Boulif, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, a mis, quant à lui, l’accent sur l'intérêt qui doit être porté à l'amélioration du climat des affaires : "En cette période où la concurrence est à son summum, on ne peut rester en arrière dans ce domaine".
Quant à Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), il a estimé que «l'approche adoptée par le Maroc pour traiter de la problématique du climat des affaires est pertinente à plus d'un titre, du fait qu’elle associe l'action gouvernementale, à travers le comité national de l'environnement des affaires, avec celle du secteur privé et de la communauté financière », précisant que « les améliorations introduites demeurent perfectibles, par rapport aux potentialités et aux ambitions du Maroc ainsi qu'aux récentes évolutions sociopolitiques qu'il a connues".
Il a, aussi, insisté sur la nécessité de l'accélération et la généralisation de l'administration électronique, chose qu’avait signalée M. Boulif auparavant, et la régionalisation des structures administratives pour accompagner le chantier de la régionalisation avancée et répondre aux impératifs de proximité et de célérité au profit des investisseurs.
De son côté, Augusto Lopez-Claros, directeur des indicateurs et analyses au sein de la Banque mondiale, a salué le fait que le Maroc se soit hissé du 115ème rang en 2011 au 94ème en 2012 dans le classement du dernier rapport Doing Business avant de souligner «qu’il reste beaucoup à faire pour répondre aux besoins de croissance et absorber le chômage des jeunes».
Selon lui, deux défis majeurs s’imposent au gouvernement, à savoir réformer, mais surtout savoir comment réformer. De plus, a-t-il ajouté, l’amélioration du climat des affaires ne s’est pas senti au niveau de la répartition de la richesse sur toutes les couches sociales.