Formation des agents immobiliers : Pour une meilleure organisation de la profession


Racha Zola
Lundi 17 Août 2009

Combien d’agences immobilières existent au Maroc ? Leur nombre reste inconnu. Même le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace ne peut en présenter un chiffre exact. La raison, c’est qu’on ne leur a pas prêté attention, et les circonstances n’étaient pas favorables pour leur accorder de l’intérêt. Au début,  leur nombre était restreint et le champ de leur activité limité avant qu’il ne se développe grâce à  différents facteurs.
Dans le cadre de mieux organiser  les agences immobilières dans des associations et dans le but de trouver un statut juridique au métier d’agent immobilier, le ministère de l’Habitat a mis en place un programme et une série de formations en  faveur de cette catégorie répartis  sur différentes régions du Royaume. La première étape a débuté le 14 et 15 juillet à Marrakech. En attendant d’autres formations au niveau de Casablanca, Rabat, Agadir, Tanger, Dakhla en septembre prochain.
Pourquoi cette formation ? D’après le chef de service de la promotion pour l’accès à la propriété au sein du ministère de l’Habitat : « Cette formation avait pour but, l’organisation et le renforcement des compétences et les capacités professionnelles, tout en leur permettant (c’est-à-dire les agents immobiliers) une meilleure acquisition d’expériences et d’expertise afin d’améliorer la qualité de leurs prestations de service, et ce en faisant sortir la profession de son cadre classique focalisé uniquement sur les opérations de vente et d’achat,  avec une ouverture sur toutes les questions liées à la gestion immobilière ». Cette formation a donné, au préalable, une satisfaction aux agents dont la situation répond aux trois conditions exigées par le ministère (agrément, avoir une agence et un numéro de patente). Ils ont eu cette occasion de se former et d’obtenir un certificat.
Initiative louable de la part du ministère de tutelle pour mieux aménager ce secteur qui ne cesse de s’étendre et pour lequel on est  en train d’élaborer un texte de loi pour une meilleure gestion et une bonne organisation de la profession.        
De ce fait, on sait d’avance qu’il y a absence de texte de loi qui organise ce secteur que le ministère n’a pas pu mettre en œuvre auparavant avant d’entamer la formation. On a prévu un texte temporaire qui s’engage à les former. D’après  Mustapha Balambo, le ministère prépare ce texte de loi « mais sans la collaboration des hommes du métier ».   « C’est au mois de décembre que le projet de loi sera fin prêt  pour une discussion avec les professionnels avant de passer sur le     circuit », ajoute-t-il.
L’étude sur le logement réservé à la location prouve qu’il y a absence de cadre juridique organisationnel relatif à ce métier au Maroc.  Il est cité sous la rubrique « opérations commissionnaires » dans la loi sur le commerce, mais cette notion reste très vague puisqu’elle englobe toutes les opérations commerciales.
Au début des années  80, le système de location des maisons au Maroc a subi un changement. Le prix de la location  était multiplié par trois dans le but d’encourager  les professionnels  à se procurer leurs propres locaux et d’animer plus le secteur.
 On constate que le tiers des agences a été créé au cours des années 90, c’est-à-dire plus de 41% de l’ensemble des agences existant aujourd’hui. L’augmentation  de ces agences revient au mouvement qu’a connu le marché immobilier dû à l’investissement abondant par le biais de  capitaux légaux et illicites : investisseurs arabes du Golfe dans ce secteur précisément ainsi que de nombreux hommes d’affaires qui ont détourné leurs projets vers ce secteur au lieu de l’agriculture et de l’industrie.  On sait  pertinemment que ce secteur offre une rentabilité plus rapide avec d’énormes revenus.
Après 1999,   l’essor de ces agences se poursuit mais à un rythme plus lent par rapport aux années 90. Cela est dû à un marché saturé et l’engouement  de plus de gens pour ce métier ainsi que l’apparition des agences de vente.
L’autre problème que pose cette formation est de savoir comment le ministère va procéder avec le niveau scolaire en général modeste de ces agents. En tout cas, il envisage de lancer une campagne de lutte contre l’analphabétisme afin d’améliorer le niveau des opérateurs  dans ce secteur.


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