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Les articles publiés récemment par " Libé " ont fait bouger un peu un Haut Commissariat somnolent et amorphe dans la capitale, loin de la réalité d'une forêt en réel danger. Alors des directives ont été données par l'instance de procéder à des ratissages occasionnels et spectaculaires au niveau des provinces via des conseils provinciaux de la forêt pour jeter de la poudre aux yeux et tenter, une fois de plus, de camoufler l'échec de la politique et de la stratégie qu'applique le Haut Commissariat ces dernières années dans ce secteur.
Dans ce cadre, une commission quadripartite (gendarmes, Forces auxiliaires, autorités locales et éléments des Eaux et Forêts) a procédé à une descente à la suite d'informations rapportant que des coupes illicites ont été opérées dans la forêt d'Ajdir et que des madriers seraient cachés dans le douar de Cheikh Abissat. Après avoir effectué toutes le démarches légales d'usage et averti le procureur sur une perquisition dans le douar précité, on est passé à l'acte, au cours d'une intervention qui s'est faite dans la douleur.
Dans un élan de solidarité, les habitants ont endommagé plusieurs véhicules des visiteurs, s'opposant ainsi à toute perquisition ou saisie des madriers en question.
Pour maîtriser la situation, on était obligé d'envoyer des renforts. Ce qui a permis de calmer les esprits, mais on n'a procédé à aucune arrestation jusqu'à présent. De crainte d'assister à des dérapages ou des réactions des autres douars, les autorités locales ont apaisé avec sagesse et raison les tensions. La saisie a été faite et l'infraction enregistrée sans plus.
On parle même d'une réunion au niveau de la province, initiée par un élu de la région, pour tourner la page. Au-delà des délits commis, à savoir braconnage et opposition aux Forces de l'ordre, la situation des riverains de la forêt a toujours été mal gérée par le Haut Commissariat. Et la petite quantité saisie dans le douar n'est que l'arbre qui cache la forêt. La mafia du cèdre est bien plus forte et bien infiltrée dans les rouages de l'administration du département concerné. Les conseils provinciaux de la forêt ont beau, et souvent de bonne foi combattre le phénomène, leurs actions restent un coup d'épée dans l'eau, car ce fléau est perçu avec une mentalité rétrograde.
En l'absence, donc, d'une politique forestière fondée sur des programmes viables et une gestion efficiente des ressources humaines, les inquiétudes des spécialistes se confirment avec ce nouvel incident dans la cédraie d'Ajdir qui, à l'instar de celle de Senoual, agonise devant l'irresponsabilité des responsables concernés.