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Au fait, le sommet arrive généralement des clubs et des ligues.
Voici un portrait-robot du dirigeant en question. Il est commerçant, propriétaire terrien, tailleur artisanal, fonctionnaire ou sans métier fixe et affiche des ambitions électorales et des intérêts personnels à réaliser. Il n’a jamais pratiqué de sport et n’a aucune formation ni expérience dans le domaine de la gestion administrative, financière et encore moins sportive. Il ignore même les règles régissant les compétitions sportives. Ce profil de dirigeant existe malheureusement dans notre paysage sportif et nuit grandement à notre sport. Dans son exercice. Et cela induit automatiquement des incidences négatives sur notre football. Car la médiocrité et la l’incompétence n’engendreront que des résultats négatifs et un recul de la discipline. On a souvent ressassé que ce recul incombe à l’infrastructure et au manque de fonds. Il n’en reste pas moins vrai que l’élément humain compétent fait atrocement défaut dans ce domaine. C’est dire que tout un chacun peut s’improviser dirigeant du jour au lendemain. Et fait obstruction à toute créativité et toute nouveauté et ne jure que par l’intérêt personnel. Mais trop, c’est trop. Cette mauvaise herbe a fini par créer une certaine aversion chez les compétences et les bonnes volontés. Elle a pu dégrader le niveau de notre sport à tel point qu’on nous le fait haïr et qu’il se retrouve sans public, sans âme, sans avenir.
Il ne suffit pas d’installer un homme compétent et intègre en haut de la pyramide pour espérer un changement en profondeur du secteur sportif. Il faut assainir à la base pour rompre avec ces mentalités rétrogrades. Et seul un statut rigoureux et clair de dirigeant pourrait sauver notre sport de ces intrus qui considèrent le domaine sportif comme une affaire juteuse, un tremplin pour une promotion personnelle. Un assainissement s’impose donc à tous les niveaux.
Pour une véritable relance du sport national, un dirigeant doit penser en termes de gestion rationnelle et transformer son club en une entreprise sportive afin d’atteindre le professionnalisme. Les exemples de la Tunisie et de l’Egypte ainsi que certains pays du Golfe sont là pour nous interpeller sur la voie idoine d’un pays en développement vers l’émancipation de son football. Et cela nécessite des gestionnaires avertis qui maîtrisent les cadres organisationnels, financiers, juridiques et communicationnels du sport. Et qui soient surtout porteurs de projets à court, moyen et long terme avec une stratégie d’exécution, selon les moyens disponibles.
Notre sport souffre d’une maladie nommé irresponsabilité et incompétence. Il lui faut une thérapie de choc pour qu’il retrouve une bonne santé. Le statut de dirigeant ne doit pas rester un vocable à la mode qu’on utilise à chaque fois qu’il y a une grosse bévue dans l’air, mais constituer un cadre légal qui permettra de repositionner notre sport et lui donner l’élan souhaité. Et ce ne sont pas les compétences et les bonnes volontés qui manquent dans ce pays.