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Au lieu de s’attaquer aux problèmes sociaux que sont la hogra, la marginalisation et l’exclusion sociale, le régime algérien cherche par n’importe quel moyen à tourner autour du pot en accusant le Maroc d’alimenter la tension à Ghardaïa. En effet, Ahmed Ouyahia, directeur du cabinet du président Bouteflika refuse de parler d’un « conflit intercommunautaire » à Ghardaïa, expliquant ce qui se passe dans cette wilaya par « deux thèses : « le complot » et « la main étrangère ». Pour lui, ce qui se passe en Algérie n’est pas étranger aux complots menés contre « la Syrie, l’Egypte, le Yémen et la Libye », a rapporté la presse algérienne. « Certains à Ghardaïa ont adressé des correspondances au groupe de l'ONU pour la protection des minorités appelant à une intervention étrangère pour garantir le droit à l'autodétermination dans la région », a-t-il dit samedi dernier tout en alléguant «une manipulation étrangère ». Et de penser que l’Algérie paie le prix de son soutien au Polisario.
Un autre quotidien, à savoir «Ennahar» a enfoncé davantage le clou en affirmant que le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal aurait accusé le Maroc et d’autres pays de financer un plan de déstabilisation de la région de Ghardaïa.
« Je considère que les Israéliens, les Français, les Américains et les Saoudiens ont tous des légitimités à intervenir en Algérie parce qu’ils ont des intérêts », a déclaré pour sa part Abderrahmane Hadj Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie dans un entretien accordé au portail « Tout sur l’Algérie ». Commentant les événements tragiques de Ghardaïa, il a déclaré : « Si on prend l’Arabie Saoudite, on sait qu’elle s’est fait doubler dans le Golfe par Oman (dont la population est en majorité ibadite) qui a facilité les discussions entre les Etats-Unis et l’Iran. On sait également qu’il y a régulièrement un appel contre les Ibadites à la Mecque. Vous avez la France qui n’a jamais supporté de ne pas avoir récupéré son « Sahara ». Et ici localement, on peut considérer que le M’zab est la meilleure région pour une mise en scène entre Daech d’un côté et des « Khawaridj » de l’autre ».
Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a parlé de «forces occultes tentent de susciter la division et d'attiser le feu de la fitna dans cette wilaya » et « des forces et des organisations étrangères dont la seule motivation est de semer la discorde et la division parmi les nations et les peuples ». Sans avoir, pour autant, explicité son idée, elle a néanmoins admis que des problèmes sociaux peuvent expliquer les événements de Ghardaïa et critiqué « l'oligarchie qui veut spolier le foncier en vue de l'appropriation des terres agricoles notamment dans les régions du sud pour l'obtention de crédits bancaires. Ces pratiques sont une violence contre la majorité du peuple et une menace pour la paix sociale ».
Il convient de rappeler qu’au moins 22 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans des affrontements qui ont éclaté récemment à Ghardaïa entre Mozabites (ibadites) et Chaâmbas (mélikites), et 38 personnes ont été interpellées dont des activistes et des militants de droits de l’Homme, ce qui a fait réagir Amnesty international qui a exhorté les autorités algériennes à « enquêter de manière prompte et impartiale sur ces incidents, ainsi que sur la réponse des forces de sécurité dans le cadre des affrontements ».