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Ce ton optimiste était plus atténué du côté du ministre de l’Economie et des finances qui considère que le rythme avec lequel évolue le crédit Fogarim reste très «moyen» et en dessous des attentes des différents acteurs. «Nous avons les moyens et les possibilités qui nous permettent d’avoir un meilleur résultat», a-t-il dit lors de cette rencontre d’évaluation à laquelle ont pris part les représentants de quatre banques participant au projet, des promoteurs privés et privés et autres associations de quartiers.
Une rencontre qui a permis de faire le bilan certes, mais surtout de s’arrêter sur les différentes contraintes qui hypothèquent un meilleur développement de ce produit, qui, reconnaissons-le, a permis à des couches très défavorisées et n’ayant pas de revenus stables, d’accéder à la propriété.
Selon le bilan présenté par le Directeur de la Caisse centrale de garantie, on compte exactement 48.263 ayant bénéficié à 250.000 personnes, soit un volume distribué de 7 milliards de DH et un investissement de 10 milliards de DH. En 2008, Fogarim a constitué 16% des crédits à l’habitat.
Si le produit couvre tout le territoire national, c’est à Casablanca qu’il est le plus prisé avec près de 40% des crédits. Par catégorie professionnelle, l’analyse révèle que les artisans viennent en tête avec 44%, suivis par les ouvriers puis les commerçants avec respectivement 36 et 12%. Le crédit bénéficie d’une forte présence des femmes concernées par 43% des crédits. Certes, les crédits garantis ont accusé une baisse de 3% entre 2008 par rapport à 2007, mais cette diminution n’est que ponctuelle. L’on assiste déjà à une reprise lors de ce premier trimestre de 2009 estimé à plus de 90%.
Selon les représentants des banques, cette baisse serait due plus à une diminution de l’offre qu’à une quelconque frilosité de ces établissements. Cela est d’autant plus vrai que le taux de sinistralité, appelé plus communément le taux de casse, établi à 0,91% reste très acceptable.
En effet, sur les 48263 dossiers produits, seuls 441 dossiers ont fait l’objet d’une mise en jeu de la garantie dont 110 au niveau du CIH, 40 au niveau de la BCP.
Qu’à cela ne tienne, les représentants de la Banque populaire, du CIH, de la BMCE et de la Wafabank étaient tous là pour confirmer leurs engagements à aller de l’avant dans ce programme social en dépit des contraintes qui se posent à ce programme. Lesquelles se limitent, comme l’a rappelé Toufiq Hjira, à la question de la garantie dans l’habitat collectif, l’hésitation de certaines banques à adhérer à ce projet, ou encore le taux de casse qui reste pourtant acceptable.
Cela dit, celui qui préside à la destinée du département de l’Habitat reste confiant en l’avenir du FOGARIM. De nouvelles perspectives sont appelées en effet à s’ouvrir à ce produit à l’avenir notamment dans le cadre de la mise en œuvre du programme de construction de 129.000 logements à 140.000 DH dont 25.000 ont été déjà mis en chantier en 2008.
Le ministère s’attend également à une meilleure contribution du Fogarim dans la lutte contre les bidonvilles. Actuellement, ce produit ne figure qu’à hauteur de 7% des crédits alloués dans le cadre du programme villes sans bidonvilles.