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On pourrait évidemment allonger la liste des raisons du blocage algérien, mais abrégeons : A moins d’une intervention ferme de la part du Conseil de sécurité, le conflit autour du Sahara va devoir s’étendre à l’infini. La crainte, maintenant, est que l’on voie se reproduire avec Christopher Ross le même scénario vécu par son prédécesseur Peter van Walsum.
Ce scénario bis risquera de mettre à rude épreuve la patience de la communauté internationale, déjà excédée par l’interférence algérienne dans un conflit dont elle aurait pu se passer. Détrompons-nous : Ce n’est pas pour les beaux yeux du supposé « peuple sahraoui » qu’Alger se débat, et moins encore pour son soi-disant « droit à l’autodétermination ». Le peuple kabyle n’aurait pas démérité ce fameux « droit», pas plus que celui des Touareg qui est à la merci des Robocops algériens surarmés.
Christopher Ross, ancien ambassadeur américain à Alger, n’est pas sans savoir cette réalité. Simplement, il est appelé à en tirer les conclusions et ne pas parier sur un impossible infléchissement dans la position d’Alger. A l’instar de Peter van Walsum, il a la responsabilité morale de dire haut ce que d’autres, pour une raison ou une autre, pensent tout bas. C’est ce travail de clarification qui devra prévaloir sur toute autre considération, si l’on veut réellement régler une bonne fois pour toutes ce conflit trentenaire. Il aura beau multiplier indéfiniment les pourparlers, en vain. Il aura beau encore revenir dans la région, ses efforts buteront encore et toujours sur le récif de l’intransigeance algérienne. Il aura signé un vrai coup d’éclat s’il désignait le véritable obstacle à « cette paix des braves », en l’occurrence l’Algérie. Répondra-t-il à cette exigence de vérité, dans le rapport qu’il se prépare à soumettre, fin avril prochain, au Conseil de sécurité ?