-
Les oubliés de l'école marocaine
-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
L’université de Fès, considérée comme un bastion des gauchistes, a été depuis les années 90 le théâtre de violences entre factions qui s’affrontent et s’excluent mutuellement.
Ainsi, malgré la reprise normale des cours, les facultés notamment celles de Dhar Mahraz, en ébullition, sont parmi les espaces estudiantins au niveau national, marqués par l’existence de tendances politiques, de mouvements intellectuels et idéologiques, dont la diversité permet de créer un certain rayonnement tout au long de l’année.
Cependant, ce rayonnement perd de son influence à cause des affrontements permanents entre les courants islamistes et les tendances gauchistes, vu la différence de leur référence idéologique.
Selon des observateurs, cette confrontation remonte aux années 90 avec l’«invasion» par les islamistes de l’université marocaine pour mettre fin à l’«hégémonie» des courants gauchistes historiques au niveau de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM).
Dès lors, le campus universitaire sera le théâtre de luttes entre les gauchistes et les courants islamistes, qui font fi de toutes les coutumes, valeurs et traditions ayant toujours marqué cet espace de dialogue et de tolérance.
Depuis 1979, plusieurs factions ont émergé notamment celle des étudiants basistes qui constitue le prolongement des mouvements maxistes-léninistes des années 70.
Outre ce mouvement, le campus est encadré par les étudiants d’Adl Wal Ihssane, qui a fait surface en 1991. Cette tendance fait la propagande de l’idéologie islamiste à travers des cercles et des rassemblements de prédication dans l’enceinte du campus, des mosquées des facultés et distribue des tracts et des ouvrages des « idéologues » du groupe, l’objectif étant de drainer le plus grand nombre d’étudiants notamment les nouveaux.
Quant à l’organisation du Renouveau estudiantin, “Mounadamat attajdid attoulabi”, qui agit en toute légalité en tant qu’association relevant de la jeunesse du PJD, elle se base dans sa méthodologie de travail sur les meeting et colloques, encadrés par les parlementaires du parti et les «leaders» du mouvement de la réforme.
En plus de ces courants, le campus abrite d’autres tendances liées aux partis de l’USFP et du PPS.
Ces affrontements sont exacerbés depuis le lancement de la réforme universitaire en 2002/03, une année universitaire marquée par des grèves de protestation et de boycott des cours et des examens.
Au cours de cette année, des affrontements entre factions notamment basistes et islamistes se sont produits faisant plusieurs blessés.
En l’absence de toute coordination entre ces mouvements, le campus reste la proie d’incohérences et de désordres, ainsi que le théâtre d’un conflit d’intérêts.