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Tout a commencé avec M.S, un client d’origine saoudienne descendu à l’hôtel Kenzi d’Agadir. Se plaignant d’une montée subite de température et d’un état de fébrilité, il fut transporté d’urgence à la clinique privée Illigh, au quartier du même nom. Incapable de marcher tout seul, le ressortissant saoudien a été aperçu aux alentours de midi soutenu par deux ambulanciers. Avec une température entre 39 et 40°, et des salves d’éternuements, la direction de la clinique a fini par prévenir les services préfectoraux de santé. Une ambulance spéciale et un personnel soignant en kit de protection individuelle sont arrivés à la clinique pour transporter d’urgence le patient à l’hôpital Hassan II où M.S. a été isolé dans le pavillon 2 pour les prélèvements et le test d’usage.
Selon une source, le malade aurait déjà été diagnostiqué fiévreux à son arrivée à Casablanca. A Agadir il aurait fait une rechute. Une liste des personnes ayant contacté le malade a été dressée par les autorités. En attendant les résultats du test et, comme mesure d’accompagnement en pareil cas, les autorités ont demandé aux personnes entrées en contact avec le ressortissant saoudien, à l’hôtel, chez les pompiers et à la clinique Illigh, de rester vigilantes. Ce n’est que vers la fin de la journée que les résultats du test sont tombés : négatifs, pour le soulagement de beaucoup de personnes. La nouvelle a circulé comme une traînée de poudre.
Au fait, et si le test était positif ? Quel est le degré de réactivité de nos centres hospitaliers ?
Si la stratégie nationale de lutte contre la grippe porcine a prévu l’aménagement de services hospitaliers et leur dotation en anti-viraux et en kit de protection spéciaux, elle présente toutefois des défaillances dans la mesure où avant le déclenchement des mesures d’alerte, de nombreuses personnes sont déjà contaminées, ce qui nous amène à poser certaines questions :
-Est-ce que les établissements d’accueil, notamment hôteliers sont suffisamment informés et sensibilisés au danger de la grippe porcine ?
-Les services sociaux (pompiers, ambulanciers…), ne sont-ils pas censés être les premiers à observer plus de vigilance et porter masques, gants… ?
L’incident de ce vendredi n’est peut-être qu’une fausse alerte, heureusement d’ailleurs, mais c’est quand même une alerte qui révèle la légèreté avec laquelle certains établissements privés ou publics se comportent devant les moments de vérité. N’oublions pas qu’Agadir se prépare à accueillir, samedi 17 octobre prochain, quelque 250.000 fans de la musique du Maroc et ce dans le cadre du Concert de toléranc