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Dressant un état des lieux de l’économie nationale, M.Jouahri a indiqué que le taux de croissance oscillera entre 5 et 6% en 2009. Laquelle croissance a été tirée essentiellement par l’agriculture tandis que celle des activités non-agricoles demeurerait en deçà du potentiel réel.
Au-delà de ce paramètre, le gouverneur de Bank Al-Maghrib a longuement examiné la question de sous-liquidité amorcée depuis 2007. C’est ce qui explique d’ailleurs le fait que la Banque centrale joue pleinement sur le taux de la réserve monétaire. Avec la nouvelle baisse de deux points décidée, à l’issue de sa réunion trimestrielle de la banque centrale du 1er octobre 2009, le taux de la réserve est passé, en moins d’une année, de 15 à 8%. «Si l’analyse des données l’exige, nous procéderons à deux nouvelles baisses pour améliorer la liquidité des banques», a déclaré Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale.
Lors de ce point de presse, Abdellatif Jouahri a indiqué que les principales sources d’inquiétude concernent l’incertitude des cours des énergies (remontée des cours du pétrole) ainsi que la situation des avoirs extérieurs et surtout les difficultés liées à la productivité des entreprises. Au niveau des avoirs extérieurs, le Maroc s’est vu octroyer, au mois de septembre, 600 millions DTS (droits de tirage spéciaux alloués aux pays membres proportionnellement à leur quote-part au FMI).
La diminution des avoirs extérieurs est attribuable à la baisse de la demande étrangère adressée au Maroc. Elle est, par conséquent, le résultat de la crise qui caractérise les secteurs du textile, tourisme, automobile et des transferts des Marocains du monde.
En dépit des signes de reprise observés, la conjoncture internationale continue de constituer une source de choc défavorable à l’économie nationale comme le montre la persistance d’un output négatif chez les principaux partenaires du Maroc. Si la croissance agricole exceptionnelle s’est davantage concrétisée à la lumière des données relatives au deuxième trimestre et au mois de juillet, les activités non-agricoles n’ont connu qu’un léger redressement, avec un rythme annuel prévu à près de 1% au deuxième trimestre et à 1,3% au troisième trimestre 2009.
Par ailleurs, l’inflation s’est établie, en glissement annuel, à 0% en août après -1% en juillet et -0,9% en juin. Cette récente augmentation de l’inflation est attribuée exclusivement à la hausse des prix de certains produits alimentaires frais. Compte non tenu de ces chocs transitoires, l’évolution fondamentale des prix retracée par l’inflation sous-jacente fait ressortir la poursuite de l’atténuation des tensions inflationnistes telle que prévue lors du précédent rapport sur la politique monétaire. En effet, estime la Banque centrale, l’inflation sous-jacente s’est inscrite à -0,6% en août et en juillet, après s’être établie à -0,5% en juin, en raison d’un effet de base au niveau des prix des céréales et des corps gras qui ont affiché des hausses exceptionnelles en 2008. La décomposition de l’ICV par groupes de produits montre que les prix des biens non échangeables ont contribué positivement à l’inflation globale, tandis que ceux des biens échangeables y ont contribué négativement. Ces derniers reflètent les fluctuations de l’inflation mondiale et des cours mondiaux des matières premières qui ont commencé à montrer des signes de redressement, en rapport avec les anticipations concernant l’évolution de l’activité économique mondiale. Le recul de l’inflation s’est également reflété au niveau de l’indice des prix à la production industrielle, qui a régressé de 21,2% en juillet et de 20,5% en juin.