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Ces Marocains sont entrés en Egypte par le poste frontalier d’Assaloum (ouest), sur la côte méditerranéenne, parmi un groupe de ressortissants égyptiens et arabes qui ont fui les villes d’Ajdabia, Benghazi, El Beïda, Tobruk et Marsa El Brega, en proie à de violences sans précédent depuis plusieurs jours.
Dans une déclaration à la Map, Younès Babana Alaoui, chargé des affaires consulaires à l’ambassade du Maroc au Caire, a fait savoir que des instructions ont été données pour la prise en charge des frais de séjour dans la capitale égyptienne et de rapatriement des Marocains ayant fui la Libye.
Babana Alaoui a fait état d’une forte coordination avec les autorités égyptiennes pour permettre l’entrée sur le territoire égyptien de ces Marocains, ainsi que la garantie de leur transport jusqu’à la capitale.
Il a fait état également de coordination avec l’Egypte pour faciliter l’accueil et le transit des Marocains venant de Libye par voie terrestre à travers le terminal Assaloum.
Le diplomate a ajouté que les services de l’ambassade marocaine au Caire oeuvrent en étroite collaboration avec les autorités égyptiennes pour assurer le rapatriement, en toute sécurité, de ces Marocains, a-t-il ajouté.
Dans des déclarations à la MAP, ces Marocains se sont félicités de l’accueil qui leur a été réservé en Egypte, autant par les Egyptiens que par les responsables de l’ambassade du Maroc, qui a facilité les procédures de leur rapatriement à bord d’avions de Royal Air Maroc.
Ils ont, par ailleurs, exprimé leur crainte quant au sort des Marocains résidant en Libye, relevant que des centaines de familles restent coincés dans d’autres villes en raison de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye et du manque de moyens de transport.
Ils ont ajouté que d’autres Marocains sont en route pour se rendre vers les frontières égyptiennes, indiquant avoir été victimes d’actes de pillage par des éléments armés libyens.
Abderrahim Zayou, un jeune originaire de Fès, propriétaire d’un café à Adjbaya (160 km au sud de Benghazi) a confié que la situation était catastrophique en Libye, surtout durant les premiers jours des affrontements.
Tout en relevant qu’il a abandonné tous ses biens dans cette ville, il a fait savoir qu’il a regagné l’Egypte en compagnie de six autres Marocains et que le voyage leur a coûté 1400 dinars libyens (10.000 DH).
Pour sa part, Rfissa Abdelilah, originaire de la ville d’El Jadida (employé) a indiqué que plusieurs compagnies ont été incendiées et pillées et des étrangers ont été tués ou menacés.
Il a relevé avoir vécu des jours de terreur, précisant qu’ils « ont tout laissé derrière eux ».
Pour Maher Bouchaib, de Khmis Zmamra (commerçant), la plupart de ces jeunes ont laissé leurs affaires en Libye et que certains peinent à recouvrer leurs créances auprès de leurs clients en raison de la fermeture des établissements bancaires et de l’état d’anarchie que vit ce pays.
Près de 120.000 Marocains résident en Libye qui est, depuis quelques jours, en proie à des violences qui ont fait des centaines de morts et de blessés.