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L’allergologue Donald Unger a ainsi expliqué dans une correspondance publiée en 1998 par la revue spécialisée Arthritis and Rheumatism la façon dont il a procédé.
«Pendant cinquante ans, l'auteur a fait craquer les articulations des doigts de sa main gauche au moins deux fois par jour, en ne touchant pas à celles de sa main droite afin qu'elle serve de contrôle. Par conséquent, les articulations de la main gauche ont craqué au moins 36.500 fois, pendant que celles de la droite n'ont craqué que rarement et de manière spontanée. A la fin des cinquante années, ses mains ont été comparées pour juger de la présence ou non d'arthrite.»
Pierre Barthélémy rapporte le résultat:
«Aucun signe d'arthrite et pas de différence entre les deux mains.»
Pour cette expérience, Donald Unger avait remporté en 2009 un prix IgNobel de médecine (se prononce «Ignobeul», littéralement «les Ignobles»), prix récompensant les recherches improbables, comme celles sur les vaches à prénom ou les soutien-gorge option masque à gaz.
Mais d’autres études (faites sur un échantillon plus important que cinq doigts) ont corroboré les conclusions de Donald Unger. Le Journal of the American Board of Family Medicine a ainsi publié en 2011 des travaux sur un lien éventuel entre le craquage de doigts et l’arthrite. «Dans les échantillons étudiés, composés de personnes âgées de 50 ans à 89 ans, un historique de craquage –quelle que soit la durée et la force de cette habitude– ne semble pas avoir d’impact sur l’arthrite des mains.»
Mais le fait que ces connaissances nouvelles éclairent le sujet ne garantit pas que les parents ne diront plus à leurs enfants de ne pas se faire craquer les doigts. Les clichés sont tenaces, rappelle Pierre Barthélémy:
«On a beau savoir depuis les années 1930 [que la forte teneur en fer des épinards est] une légende due à une erreur de virgule qui, mal placée, a multiplié par dix la teneur en fer de cette plante potagère, l'exemple de Popeye –lequel, pour avoir sa dose, aurait mieux fait de mâcher les boîtes de conserve plutôt que leur contenu– a toujours des répercussions dans le cercle familial...»