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Ainsi le kilo de graines de sésame est désormais vendu, sur le marché de gros, à 40 DH, contre 30 DH auparavant. Quant aux amandes, leur prix s’est hissé à 70 DH le kg alors qu’il ne dépassait guère les 50 DH. Idem pour les noix dont le prix est passé de 105 à 125 DH/kg.
Et ce n’est pas tout! Les dattes ont également pris l’ascenseur. Elles ont franchi le cap de 31,5 DH/kg pour les dattes d’origine tunisienne contre 26 DH auparavant et 40 DH pour celles d’origine algérienne contre 31,5 auparavant.
Cette augmentation des prix a touché également les figues qui sont désormais vendues à 38 DH/kg. Le cumin beldi a également vu son prix augmenter dans des proportions notables. Il est passé désormais à 170 DH/kg.
Pour leur part, les cacahuètes, le lin et le soja ont enregistré des augmentations significatives. Ainsi et jusqu’au 28 juin, au marché de gros des épices de la capitale économique, un kilogramme de cacahuètes coûtait 18 DH, celui du lin s’écoulait à 10 DH et celui du soja à 22 DH.
Concernant le reste des épices et condiments largement utilisés par les Marocains, les prix semblent stables. Ainsi le kilo de piment doux coûte aujourd’hui 35 DH, celui du poivre 70 DH, celui du curcuma 50 DH, celui du gingembre 60 DH, celui de la cannelle 60 DH et celui du cumin roumi 70 DH.
Pour Bachir El Ghazi, secrétaire général du Syndicat unifié des commerçants, la flambée des prix s’explique par la rareté de ces produits sur le marché international. «Plusieurs produits commercialisés sur le marché national sont importés du Chili, de Turquie, d’Egypte, de Chine, d’Iran, de Syrie, etc. et peu nombreux sont les produits du terroir», nous a-t-il expliqué.
Une situation de dépendance qui risque de chambouler les prix des épices consommées au Maroc vu le monopole exercé au niveau des marchés extérieurs. «Notre marché est fortement lié à ceux de l’étranger sensibles à la moindre fluctuation du dollar», nous a-t-il précisé.
En effet, la demande d’épices explose. Elle ne concerne pas uniquement les produits destinés à la consommation. Les épices ont, en effet, conquis d’autres secteurs comme la parfumerie, les cosmétiques et la pharmacie. Les experts estiment que ce marché de 2 milliards d’euros par an (pour environ 1 million de tonnes commercialisées) augmente de 10% chaque année. Mais certains produits connaissent des progressions bien plus spectaculaires. Les exportations mondiales de gingembre ont bondi de 20% en 2008, à 236 millions d’euros, celles du safran de 14,6%, à 84 millions d’euros. La palme est revenue l’an dernier au curcuma, dont les ventes ont progressé de 30% à l’échelle de la planète. Mais la production, elle, n’a augmenté que de 10%. L’Inde se taille la part du lion, suivie de très loin par la Chine, qui ne satisfait que 4% de la demande mondiale, par le Bangladesh (3%) et par le Pakistan (2%). Une tendance déjà observée l’année dernière lorsque les prix des épices et condiments se sont affolés et ont atteint de nouveaux records. En ces temps-là, Bachir El Ghazi avait déjà anticipé des hausses amplifiées par la cherté des droits de douane et des frais de transports puisque l’ensemble des épices consommées au Maroc est d’origine étrangère.
Faut-il s’attendre à une évolution de cette situation dans les jours à venir? «Tout est possible puisque cela dépend de la loi de l’offre et de la demande. C’est le marché qui dicte les prix», nous a expliqué le secrétaire général du Syndicat unifié des commerçants.