pratiquement le pilier de l’équipe nationale
marocaine de
football. Heureux de jouer pour un grand club comme l’Inter de Milan, sa plus grande fierté reste le port du maillot de l’équipe nationale du Maroc avec
qui il espère rendre au foot national sa notoriété d’antan.
Libé : Quel est votre sentiment en venant jouer au Maroc ?
Houcine Kharja : Un sentiment indescriptible. Quand on évolue dans son propre pays, devant des spectateurs qui vous aiment pour ce que vous êtes, on oublie son petit monde et on ne pense qu’à faire plaisir à ce public qui nous a tant soutenu et à honorer le drapeau marocain. En plus, aujourd’hui on retrouve les amis et les coéquipiers. C’est un autre moment de plaisir, parce que cela va nous permettre de trouver, dans de bonnes conditions, des automatismes et de préparer au mieux notre prochain match.
A propos justement de ce match contre l’Algérie, comment ça se passe?
Il est clair qu’au niveau de l’équipe nationale, on y pense déjà. On a eu l’occasion de disputer ce match amical contre le Niger pour travailler ensemble et préparer dans la sérénité notre prochaine rencontre officielle. Tout le groupe est conscient de l’importance et de l’enjeu de ce match, et vu l’homogénéité et l’entente que vous avez pu constater, je pourrais dire que le moral est au top, et qu’on sera au rendez- vous pour rendre le sourire à notre public.
Qu’est ce que cela vous fait de jouer pour l’Inter de Milan ?
Comme n’importe quel joueur, je ne pourrais qu’être content de jouer pour un grand club comme l’Inter. Maintenant les choses ne s’arrêtent pas là, je dois travailler dur pour mériter ma place et surtout la confiance de ceux qui m’ont recruté. J’ajouterais que cette expérience italienne va me permettre de gagner en maturité, ce qui va se refléter positivement sur mon jeu et sur ce que je pourrais apporter de plus à l’équipe nationale.
En fait, ce qui manquait à notre équipe nationale, c’est essentiellement la présence effective d’un joueur doté d’un esprit charismatique. L’êtes-vous ?
Je l’espère bien. Maintenant que j’ai hérité du brassard de capitaine d’équipe, il est de mon devoir de jouer ce rôle et de le faire comme il se doit. Mais la vérité c’est que je suis très confiant quant à la réussite de cette tâche, parce que j’ai un bon professeur, Noureddine Naibet en l’occurrence et qui avait su assumer ce rôle admirablement. On n’a qu’à penser à ce qu’il avait fait lors de la CAN 2004, on se voit souvent, il me donne des conseils. Maintenant c’est à moi de profiter de mon expérience et de tout ce que je vais apprendre à Milan pour réussir cette mission. Par ailleurs, pour ce qui est de l’esprit du groupe, je peux vous dire qu’il est en train de revenir petit à petit, vous avez remarqué que chaque joueur cherche à apporter sa pierre à l’édifice. En tant que capitaine je vais tout faire pour y participer, sachant que j’ai de bons bras droits à mes côtés, Hajji, Chamakh, Boussoufa, qui vont m’aider dans cette mission.
Vous n’avez pas trop apprécié le choix de Nasser Chadli à tel point que vos déclarations ont été un peu brutales. Qu’en dites-vous ?
Mes propos ont été mal interprétés. Je ne l’ai pas traité de traître, mais j’ai dit tout simplement que ce n’est pas bien ce qu’il a fait. Il nous a manqué de respect à nous, ses coéquipiers, à tout un peuple qui a cru en lui à un certain moment. Maintenant je ne cache pas que je l’aurai en grippe et que je ne lui sourirai plus. Vous voyez, la dernière fois, on l’a bien accueilli, il s’est bien senti parmi nous et on a bien apprécié qu’il ait accepté de jouer avec nous. Après, en changeant d’idée, il nous fait un peu mal.
Un dernier mot.
Je remercie le public qui nous a toujours soutenu, et j’espère, à l’instar de tout le groupe, d’être à la hauteur de ses aspirations. Nous souhaitons aussi le représenter dignement et lui offrir des titres dont il rêve depuis longtemps.