Entretien avec Mohamed Abdi , secrétaire général de CAK (Section athlétisme)

Un projet de mise à niveau du club s’avère nécessaire


Propos recueillis par KAMAL MOUNTASSIR
Jeudi 30 Juillet 2009

Entretien avec Mohamed Abdi , secrétaire général de CAK (Section athlétisme)
L’athlétisme a toujours constitué après le football, bien sûr, le sport le plus populaire à Khénifra et qui a permis à cette ville d’être connue à l’échelle mondiale avec les exploits de ses enfants tels Jawad Gharib pour ne citer que le double champion du monde du marathon.
Libé a rencontré Mohamed Abdi, secrétaire général du club du CAK section athlétisme pour mieux connaître les atouts et les difficultés du club.



Libé : Le club traverse des difficultés et les résultats sont un indice qui ne trompe pas.

Mohamed Abdi : Avant l’assemblée générale, la gestion du club se faisait dans l’improvisation, la précipitation, l’anarchie mais surtout dans l’intérêt purement personnel de certaines personnes qui dilapidaient ouvertement les deniers publics dans l’impunité totale. Et les quelques succès qu’a connus l’athlétisme Khénifra étaient dus à des exploits personnels de la part des athlètes. Le nouveau bureau issu de l’assemblée générale a tenté de rationaliser la gestion du club en présentant un projet de restructuration en bonne et due forme qu’il a présenté au comité directeur. Il s’agit donc d’une mise à niveau du club sur plusieurs dimensions. La première difficulté que nous avons rencontrée reste la concentration des responsabilités en une seule personne. Le président, par exemple occupe la fonction de président, d’entraîneur et de directeur technique du club. Il en va de même pour le secrétaire général qui est en même temps secrétaire administratif.
Le CAK a cessé d’être un vivier de l’athlétisme pour beaucoup de clubs nationaux.
Certes, le Chabab ne produit plus de grands athlètes, mais un athlète se construit dans le temps, dans l’encadrement et dans les bonnes conditions de travail. Or, au CAK, il est difficile de réunir ces facteurs. Cependant, il y a à la base de jeunes athlètes qui pourront parler d’eux dans les saisons à venir. Je cite l’athlète Latifa Bouaalouchen dans la catégorie des minimes. Mais je crois que le climat tendu au sein du club est une vraie entrave à l’émancipation de l’athlétisme Khénifri.
Justement, à propos de ce climat, il y a eu le boycott de certains athlètes lors de compétitions officielles.
Le comité a pris les mesures nécessaires à l’encontre de certains athlètes. Le sport est avant tout une éducation. Nous avons procédé de la sorte pour lutter contre un héritage, celui de l’anarchie. Certains ont été sanctionnés pour avoir falsifié des documents, d’autres pour avoir fait appel au dopage alors que certains l’ont été pour simple discipline. En contrepartie, 60 athlètes du club ont bénéficié de matériels sportifs alors que d’autres ont profité d’une concentration spéciale aux frais du club, compte tenu de leur rendement.
Le centre de formation des athlètes dont les travaux ont bel et bien commencé aura-t-il un impact positif sur l’athlétisme dans la province ?
Ce projet sera certainement bénéfique non seulement pour les pointes à Khénifra mais sur l’athlétisme national à condition de l’utiliser à bon escient et en collaboration et en concertation avec les clubs de la province avec rationalisme et professionnalisme sinon, ce sera un autre coup d’épée dans l’eau. Au CAK nous avons un plan de restructuration et de mise à niveau en liaison avec ce centre qui est en cours de construction. L’important, c’est que certaines mentalités doivent disparaître pour laisser place aux bonnes volontés professionnelles. Le CAK, toutes sections confondues, a toujours souffert de l’intrusion de personnes qui n’ont rien à voir avec le sport.
Comment se trouve votre relation avec le comité directeur?
Certains critiquent sa façon de procéder, d’autres approuvent ses actions mais je crois que le comité directeur s’est entremêlé les pinceaux en optant pour une gestion directe due la section football. Ce qui compliquera sa tâche et déviera le comité de son rôle initial. Il doit se revoir et opter pour une autorestructuration.



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