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L’avant-projet de loi du Code pénal est un exemple édifiant. Pour cet avocat de la place, ce que propose Ramid, le ministre islamiste de la Justice (et accessoirement des Libertés) menace les acquis démocratiques et place les libertés individuelles sous haute surveillance. « La première mouture de ce projet de Code pénal contient bien des avancées : les peines alternatives, la criminalisation du harcèlement sexuel, les sanctions contre les crimes liés à la disparition forcée, la traite des humains, l’appel à la haine ou encore la corruption. Mais attention, il ne faut pas s’y tromper. Derrière ces avancées, se niche le plus important aux yeux des islamistes, c'est-à-dire les jalons du projet de société qui est le leur. Avec eux, c’est le grand retour de la légalisation des crimes d’honneur. Les rapports sexuels hors mariage entre deux adultes consentis continueront de conduire à la case prison. Les dé-jeûneurs n’ont qu’à bien se tenir : rompre le jeûne en public pendant le Ramadan les enverra à l’ombre», fait valoir ce défenseur des droits humains.
«Des propositions contraires
aux valeurs de l’Islam»
Il y a quelques jours à peine, alors qu’il présentait son projet de Code pénal à l’occasion d’une conférence, Mustapha Ramid a été on ne peut plus clair sur ses intentions. Pas question de discuter les sujets des relations sexuelles hors mariage, de la rupture du jeûne pendant le Ramadan. «De telles propositions sont contre les valeurs de notre société et remettent en question l’islamité de notre pays», affirme haut et fort le ministre réputé être le faucon du PJD, celui-là même qui s’interdit de revoir «ces articles du Code pénal relatifs aux valeurs de l’Islam».
Autre «pratique» qui fait son grand retour, la polygamie au sein du gouvernement Benkirane. «Cette fois, c’est officiel. Le ministre marocain des Relations avec le Parlement, Lahbib Choubani, convolera bientôt en secondes noces avec sa collègue ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, Soumia Benkhaldoun. En secondes noces, non parce que M. Choubani a divorcé ou est veuf, mais parce qu’il est déjà marié», écrit le quotidien français Le Monde». Alors que le Code du statut personnel a rendu difficile la polygamie en la conditionnant à des contraintes, un troisième ministre du PJD s’apprête à prendre une deuxième femme.
«En fait, la polygamie est loin de gêner les islamistes du PJD. C’est même leur marque de fabrique qu’ils sont aujourd’hui en train de banaliser. Et quand c’est un ministre, censé donner l’exemple, qui devient polygame en 2015, cela indique bien à quel modèle de société nous avons affaire», s’indigne cette activiste des droits des femmes.
Sur la Toile, la colère prend de plus en plus de proportions. Dans les rangs des partis de l’opposition, la résistance s’organise alors que la société civile entend se mobiliser pour défendre les libertés mais aussi la dignité des femmes. «Et la mobilisation ne fait que commencer», conclut ce ténor de l’Union socialiste des forces populaires.