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Cette conférence exclusivement en ligne a été une occasion pour examiner les enjeux et les opportunités liés à la transformation numérique et l’intelligence artificielle (IA) au Maroc, ainsi que les initiatives et les projets en perspective dans ces deux domaines.
Dans son exposé, M. Moussa a mis l’accent sur le rôle de la souveraineté numérique dans le nouveau modèle de développement du Royaume du Maroc, sur les principaux axes de la stratégie nationale 2030 de la transformation digitale ainsi que sur les initiatives encouragées par le gouvernement pour promouvoir une culture numérique durable et inclusive au Maroc.
«Le Programme gouvernemental 2021-2026 s’est fixé pour objectif d’accélérer la transformation digitale des services publics, de fournir des services numériques à haut débit pour combler la fracture numérique et de renforcer la gouvernance de l'administration publique ainsi que son efficacité », souligne M. Moussa.
Ainsi, les trois axes de la stratégie du digital sont le développement de l’administration numérique pour une administration efficace fournissant des services numériques de qualité centrés sur l’usage, l’accélération de l’inclusion numérique en réduisant le gap numérique et en facilitant l’accès aux services publics et enfin l’émergence de l’économie numérique nationale à travers le développement des compétences et le renforcement de la compétitivité et de l’attractivité du Maroc.
La seconde panéliste de ce webinaire, Amal El Fallah Seghrouchni, présidente exécutive d’Ai Movement, a présenté les opportunités offertes par l'intelligence artificielle pour les entreprises, notamment en termes d’amélioration de la productivité. "L'intelligence artificielle peut aider les entreprises à résoudre des problèmes complexes, à automatiser des tâches, et à prendre des décisions plus judicieuses", a-t-elle expliqué.
Et d’ajouter que «l’intégration de l’IA dans les processus de production et la modernisation des opérations peut toucher beaucoup de secteurs clés. Prenons l’exemple du Groupe OCP, avec qui nous travaillons étroitement, l’IA pourrait intervenir dans toute la chaîne de valeurs, à savoir de l’extraction du phosphate jusqu’à la distribution des engrais. Intégrer l’IA dans chaque étape de ce processus devrait améliorer l’efficacité de la production ».
D’ailleurs, selon une étude, 78% des entreprises qui emploient l’IA améliorent leur efficacité opérationnelle d’au moins de 10%.
Concernant l’emploi, l’IA va avoir un impact direct sur ce secteur et va reconfigurer le marché du travail. « L'IA n'entraînera peut-être pas une perte d’emplois massive. Au contraire, la technologie de l'IA créera plus d'emplois qu'elle n'en automatisera. Ceci dépend étroitement de la capacité des établissements de formation à déployer de nouveaux modèles de formation qui préparent les futures employés à un avenir fondé sur l'IA. Les opérateurs économiques doivent considérer l'upskilling et le reskilling comme un processus à court et moyen termes et un investissement dans l'avenir de leur organisation», explique la présidente d’Ai Movement.
Pour sa part, M. Meloui, président de l’OMSN, le premier think-tank marocain et africain dédié à la thématique de la souveraineté numérique, a énuméré les principales recommandations et conclusions à l’issue des Assises nationales du numérique qui se sont tenues en novembre dernier et parmi lesquelles la thématique de l’intelligence artificielle a été fortement présente. Selon M. Meloui, « l’IA dans le monde de l’entreprise peut être utile sur 3 niveaux : l’optimisation des processus de production, l’hyper-personnalisation des produits et services ainsi que l’amélioration de la prise de décision.
Parallèlement, M. Meloui a mis l’accent sur la problématique de la pénurie du capital humain dans ce domaine en particulier et celui des nouvelles technologies d’une manière générale pour permettre l’émergence d’un écosystème efficace. «Il faudrait absolument renforcer le capital humain. Il existe deux principaux défis dans ce sens: le premier est de former des ingénieurs spécialisés et le second est de retenir ces talents au Maroc. Ces derniers sont très convoités à l’international. Il faudrait leur offrir un environnement adéquat et prospère dans notre pays », explique M. Meloui.