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«La Française a été libérée, ainsi que les deux Yéménites enlevés en sa compagnie», son interprète et son chauffeur, a déclaré à l'AFP Hassan Ali, le responsable administratif de la ville de Msaïmir, dans la province de Lahj où ils avaient été enlevés.
Il a précisé qu’elle et ses compagnons avaient été libérés «grâce à une médiation tribale».
Les trois personnes avaient été enlevées par des hommes armés qui réclamaient la libération de quatre militants sudistes.
Selon le responsable, les ravisseurs «ont reçu des assurances que le parquet achèverait l'interrogatoire des quatre militants et les libèrerait par la suite».
Les quatre activistes du Mouvement sudiste qui milite pour l'autonomie, voire l'indépendance, du sud du Yémen, Walid al-Soufi, Tarek Abdo, Fawzi Abdo Jazem et Yassine Ahmad Moqbal, avaient été arrêtés lundi à Aden.
Le rapt de la Française était intervenu quelques jours après la libération à la mi-novembre de trois humanitaires français au terme de cinq mois de captivité aux mains d'Al-Qaïda au Yémen.
Les trois Français, deux femmes et un homme, qui travaillaient pour l'ONG française Triangle Génération Humanitaire, avaient été enlevés le 28 mai au Yémen dans la province désertique du Hadramaout, dans le sud-est du pays.
Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d'étrangers par des tribus, qui procèdent aux rapts pour faire aboutir des revendications auprès des autorités. Plus de 200 personnes y ont été enlevées ces 15 dernières années et la grande majorité ont été libérées saines et sauves.