La dernière journée des éliminatoires combinées Mondial /CAN entre le onze national et le Cameroun aurait pu avoir un tout autre intérêt si les choses s’étaient déroulées normalement. Partie favorite au tirage au sort aux côtés des Camerounais, l’équipe nationale a été, tout au long du parcours, plus que décevante. Après le départ d’Henri Michel, qui, quoi que l’on dise, avait critiqué les causes de la crise du foot national en accusant les gestionnaires du secteur comme des incompétents. Il y a eu l’arrivée de l’autre français au prix fort en l’occurrence Roger Lemerre avec qui les fédéraux se sont séparés à l’amiable suite aux mauvais résultats.
Et puis vint la mascarade du quatuor ! Une formule inédite adoptée pour calmer les esprits. Donc, la partie qu’on aurait pu qualifier de sommet de vie ou de mort s’est transformée au bout de quelques mois en une rencontre qui n’intéresse que les Camerounais. La motivation, la volonté et le moral seront du côté des poulains de Le Guen qui a su en quelques semaines à redresser une situation qui ressemblait à celle de la sélection nationale. Certes, il y a cette lueur d’espoir de voir l’EN se qualifier à la CAN angolaise. Pour ce faire, il faudra défaire les coéquipiers d’Etoo et attendre que le Gabon nous fasse le cadeau en battant le Togo. Une énième illusion encore. On vit de rêves qui se transforment en cauchemars. Les Lions indomptables, qu’on n’a jamais à travers l’histoire pu dompter ni ici ni ailleurs, seront super motivés et déclarent sans gêne aucune qu’ils viennent pour empocher les points de la victoire. Bien encadrés et bien concentrés sur leur sujet, ils sont capables de réaliser le succès. Certes, ils n’auront pas la tâche facile surtout avec certaines absences en défense mais Le Guen saura trouver dans l’armada des joueurs évoluant en Europe les remplaçants adéquats.
Par contre, Moumen chef du quatuor qui mène le Onze, souffrira de l’absence de plusieurs titulaires. Hajji en forme avec son club n’a pas apprécié d’être mis sur la banquette à Libreville n’as répondu à l’appel. D’autres souffrent de blessures, certains ont été écartés pour leurs virulentes déclarations après la rencontre contre le Gabon. C’est dire que l’ambiance n’est pas au beau fixe et que tout le monde pense en silence que les carottes sont déjà cuites et mais on pense toujours au miracle. Le public lui ne se fait pas d’illusion. La disqualification est consommée et la nouveau staff fédéral ne semble pas en mesure de s’attaquer à une crise plus profonde que celle du choix d’un joueur ou d’un entraîneur. C’est une crise structurelle à laquelle il faut trouver des solutions à partir de la base. Avant de professionnaliser le football, il faut professionnaliser les mentalités des gestionnaires de notre foot qui n’a que trop souffert d’intrus qui amplifient cette crise.
Samedi après-midi les cafés seront plein à craquer, pas pour voir le matche de l’équipe nationale contre le Cameroun mais surtout pour suivre avec attention un explosif Egypte/Algérie.