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Il a fallu adapter les agendas de leaders surbookés, à la fois chefs de partis et ministres. La date du samedi 9 mai a été finalement retenue et, après plusieurs reports, la majorité a pu enfin se réunir. Entre entente et discordes.
«Il est vrai que les sujets de discorde ne manquent pas. Les désaccords existent. Et ils sont de fond», reconnaît un ministre avant de s’empresser de préciser que «tout se passe en bonne intelligence dès lors que le débat existe».
Et les thèmes portant les divergences d’une majorité furieusement bigarrée où se côtoient islamistes, anciens communistes, libéraux et défenseurs de l’identité amazighe ne manquent pas. La chronique politique en témoigne tous les jours. Entre les sorties incontrôlées du chef du gouvernement, un dialogue social mort et enterré au point que les principales centrales syndicales ont boycotté les défilés du 1er Mai et un projet de Code pénal liberticide, les partis formant la coalition sont loin d’être sur la même longueur d’ondes. Des voix de la majorité se sont élevées pour dire toutes leurs réserves. Nabil Benabdallah, le secrétaire général du PPS et ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville, s’est exprimé publiquement sur l’avant-projet de Code pénal préparé par l’islamiste Mostafa Ramid pour signifier qu’un tel texte « ne passera pas en l’état ».
Des raisons électoralistes
Au RNI aussi, on cache à peine sa gêne devant les déclarations intempestives d’un chef de gouvernement «qui a du mal à maîtriser ses nerfs». «Un tel populisme peut nous porter tort. Et quand M. Benkirane dérape, cela éclabousse tous ses alliés et pas seulement le PJD», soupire ce ténor du Rassemblement national des indépendants.
Résultat, il fallait mettre un peu d’ordre dans la maison «majorité». Un rappel à l’ordre qui transparait dans le communiqué rendu public après la réunion au sommet. Lu entre les lignes, le texte indique bien que les partenaires de la coalition ont réclamé un « jeu collectif» dans la perspective des prochaines élections. «L'Instance de la présidence de la coalition de la majorité a décidé de mettre en place un groupe de travail chargé d'élaborer une approche collective au sujet des prochaines échéances électorales. Et ce, en vue de renforcer l'action conjointe des composantes de la majorité gouvernementale qui œuvre dans un esprit d'entente, de cohésion et de solidarité», peut-on lire dans le document envoyé à la presse.
«Le message est évident. A l’approche du scrutin, les partis au gouvernement vont enfin travailler ensemble, tenter d’avoir une vision commune et parler d’une même voix. Après trois années passées au pouvoir, ils le font enfin mais pour de mauvaises raisons. Car ils le font pour des raisons électoralistes », commente ce député de l’Union socialiste des forces populaires.
Les décisions prises samedi par la majorité donnent à réfléchir. Les quatre leaders ont convenu de « la mise en œuvre rigoureuse des dispositions constitutionnelles.»
A un an et demi de la fin de son mandat, le gouvernement Benkirane réalise enfin que la Constitution adoptée en 2011 attend toujours d’être appliquée en terre marocaine.